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MONDUS VIVENDI

Un tour du monde en famille

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Silhouette - ASIE

Silhouettes en Asie, aux détours d'une rue...

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Silhouette - Pékin Silhouette - Pékin Silhouette - Pékin
Silhouette - Pékin Silhouette - Pékin Silhouette - Pékin
Silhouette - Pékin Silhouette - Pékin


 

 

 

Baignade - Kuala Lumpur Taman Negara Sari - Kuala Lumpur
Kota Bharu - Malaisie Permuteran - Bali Sur le plateau d'Ijen - Indonésie
Ubud - Bali Alerte à Kuta - Bali Surfeur balinais - Kuta - Bali
Jaipur - Inde Femme au travail - Jaipur - Inde Jaipur - Inde
Sur les Ghats de Pushkar - Inde Sur les Ghats de Pushkar - Inde Gitane - Inde
  Femmes du désert - Inde  
Forêt inondée au Cambodge Navigatrice- Cambodge Marché flottant - Delta du Mékong
Marché flottant - Delta du Mékong Nha Trang - Vietnam

 


 

Féminisme et poids culturel au Rajasthan

Comment parler de silhouette dans un pays qui recense 20 % des personnes les plus pauvres de la planète. Le corps, véhicule de l'âme, est ici plus qu'ailleurs, d'une maigreur déconcertante. Paradoxe ultime, l'OMS tire la sonnette d'alarme non pas sur la malnutrition, mais sur le taux de croissance de l'obésité. La nouvelle classe moyenne émergente serait la première victime de cette abondance nutritionnelle. Certains scientifiques pensent que ce fléau vient du « gêne économique » c'est-à-dire qu'après des millénaires de famine et de mal nutrition, l'organisme serait incapable de gérer une telle abondance ! Loin de moi l'idée de remettre en cause ces chiffres, mais les 45 % d'hommes et les 55 % de femmes en surcharge pondérale grave ne vous sautent pas aux yeux quand vous arrivez à Delhi. Les silhouettes fantomatiques qui occupent l'espace urbain envahissent le regard sans jamais le percuter. La foule n'existe pas, mais le collectif est omni présent.
Où commence la volonté individuelle de paraître et où finit le poids d'une culture fondée sur des valeurs familiales fortes. Si légalement la dot est abolie, elle est encore pratiquée et le mariage arrangé ne vient que renforcer ce mode de vie où le collectif prévaut sur l'individu. Ici, il n'est nullement question de séduction et pourtant, malgré une saleté omniprésente, on perçoit une volonté esthétique surtout chez les hommes. Les cheveux sont parfaitement coiffés, et la tenue, bien que défraîchie, n'est pas sans rappeler le style des années 20. Pantalon à pince et chemise font l'exclusivité. Dans un pays où le t-shirt n'existe pas et où le jeans peine à percer, il est agréable de voir ces silhouettes masculines au style suranné ! Les femmes, elles, portent exclusivement le sari qui anime les champs de ses couleurs flamboyantes. Si les demeures sont d'un pastel apaisant, l'étoffe colorée donne du relief au quotidien et diffuse une joie souvent absente des visages dissimulés par ce voile protecteur. La couleur à telle une signification ? Certainement, mais elle m'échappe ! Les bijoux dont se parent les Indiennes sont avant tout utiles. Ne soyons pas dupes, la séduction n'appartient pas aux femmes. Elles sont généralement choisies par leur belle-mère dans huit clos exclusivement matriarcal. Ainsi, la créole ornée du nez prévient les départs de feu dans l'espace de la cuisine. En gardant les cloisons nasales dilatées, ce bijou limite les accidents de sari. Malheureusement, il arrive que l'accident soit provoqué par une belle famille insatisfaite de la dot ou d'une descendance trop longue à venir! Les bracelets recouvrant une large partie de l'avant-bras et diffusant un doux tintement protègent des morsures de cobra, serpent hautement venimeux que seuls quelques dompteurs s'amusent à envoûter.

Le sari est composé d'un large jupon descendant jusqu'au pied, d'une brassière à manches courtes laissant l'abdomen dénudé et d'un voile finement enroulé par dessus le jupon et dont le dernier pan vient recouvrir les épaules et la tête. Pour certaines, une majorité, le voile masque leur visage. Malgré une beauté indéniable, aucune sensualité n'est perceptible. Le poids d'une culture et d'une vie traditionaliste forte voûte ces silhouettes drapées et accentue la pesanteur malgré une apparente légèreté. La tristesse croisée dans le regard de certaines n'a d'égale que le sourire admiratif (ou moqueur) d'autre face aux occidentaux que nous sommes. Il est toujours déstabilisant d'être perçu comme un porte-bonheur ou symbole d'une chance qu'elles n'ont pas eue la joie de connaître en cette vie! Le destin en est autrement et ainsi va la vie ! Ce fatalisme religieux induit une perpétuation culturelle que même la jeune génération respecte et valorise. Qui sommes-nous donc pour juger ce mode de vie qui nous semble moyenâgeux ? La condition féminine des femmes occidentales, quelque peu emprisonnées dans un diktat de mode et de minceur, est-elle plus enviable ? La richesse de ma liberté, la paix que m'apporte le libre arbitre me font penser que oui. Les rares femmes, appartenant à la classe (caste) moyenne développée, que nous croisons, dévoilent un large sourire et un anglais parfait qui semblent les emplir d'une joie de vivre plus sincère. Sans avoir pris toutes les facettes de la mode occidentale, leurs styles restent sobres et leurs valeurs familiales ne sont en rien niées. L'échange est alors plus aisé, l'équilibre est là juste et serein. Nos coutumes diffèrent, nos valeurs ne sont pas toujours en adéquation, mais le respect est mutuel. Ces femmes, promesse d'un avenir meilleur pour la condition féminine, sont encore en grande minorité, mais leurs seules présences allument l'espoir, présent dans le regard des ces hindoues rêveuses de liberté.

 

Beauté et tradition

À la fois partout présente et pourtant imperceptiblement invisible, la femme indonésienne habite l’espace avec calme, douceur et légèreté. Dans ce pays où la mode n’existe pas, l’esthétique et la beauté de l’étoffe habillent des silhouettes sveltes aux gestes aériens. L’habit traditionnel est d’une beauté pure et spirituelle. Le sarong (grand rectangle de tissu) est enroulé autour des hanches et vient effleurer les chevilles. La chemise en dentelle qui couvre le haut du corps est agrémentée d’un corset en satin recouvrant la poitrine et d’une fine ceinture de soie nouée autour de la taille. Le tout dans un subtil mélange de couleurs chaudes. Le corps ainsi galbé, les femmes œuvrent à leurs offrandes dans un ballet apaisant d’une fine précision. C’est au détour de quelques warungs (restos locaux) que nous observons qu’anciennement, les femmes portaient uniquement le sarong et gardaient leurs seins sous la douce chaleur du soleil. Au grand désespoir de la gent masculine, fantasmant sur la femme exotique à la peau mate, seules quelques photos ont survécu et nous laissent entrevoir cette beauté au naturel. Les soins du corps et des cheveux, quotidiens, viennent finir d’adoucir cette silhouette furtive. La chevelure ébène d’une longueur éblouissante me laisse rêveuse.
À l’approche des plages, les femmes disparaissent et laissent la place aux jeunes malais en quête d’une musculature australienne tatouée, qu’heureusement ils n’égalent pas !  Les Australiens ayant envahi Kuta et ses plages de surf, il n’est pas rare de croiser un homme bodybuildé dépassant le mètre quatre-vingt accompagné d’un petit surfeur au teint mat et à la silhouette certes, musclé, mais d’une finesse toute relative. Souvent, l’équilibre se rétablit sur la vague ou l’agilité prime sur la puissance.

 

Ombres Chinoises

                J’avais, ne nous le cachons pas, quelques aprioris sur la morphologie chinoise. Bercée par le mythe de l’enfant unique nourri et choyé, je pensais rencontrer bon nombre de jeunes en surcharge pondérale. En réalité, il n’en est rien ! Les couples ont en général deux enfants et seuls certains garçons sont tout en rondeur. Les silhouettes pékinoises sont certes petites, mais fines et élancées. La plupart des Chinois seraient certainement perçus comme maigres en occident.
De ce corps sylphide naît un sens de la mode des plus éclectiques ! Le mélange des couleurs est ici tout un art et la mini jupe (culture manga oblige !) est une pièce apparemment indémodable ! Les filles usent et abusent des compensées avec élégance et originalité. Ici, pas de demi-mesure : le talon est haut perché ou parfaitement plat. L’entre-deux ne se rencontre pas.
Je croise également des jolies poupées de porcelaine lovées dans robes brodées d’une rare beauté. Leurs gestuelles même dévoilent la délicatesse de leurs silhouettes. À ce tableau tout droit sorti d’un roman de Maupassant s’ajoute un détail infime qui nous laisse entrevoir toute une culture de l’esthétique. L’ombrelle, magnifiquement brodée, reste un indispensable dans la mode chinoise. Le teint hâlé n’est pas ici apprécié.  Certainement synonyme de classe ouvrière, le bronzage est banni. Tous et toutes ont le visage protégé. Ombrelle pour les plus stylées (ou fortunées), parapluie, chapeau ou casquette parasol sont sur toutes les têtes.
La blancheur (la pureté) est entretenue avec rigueur et dévotion. L’attrait que procurent mes enfants (blonds, blancs, les yeux clairs) symbolise assez bien cette recherche de la beauté par la pâleur !
La beauté de leur subtilité me touche. Fragiles et fortes à la fois, elles semblent arpenter les rues telles des samouraïs sages et conquérants.
Pékin, le 13 septembre 2012.

Cinéma en Chine

Le cinéma a toujours eu une place particulière, élément nourricier de notre imaginaire. Sur grand écran, tout paraît plus beau ! De ce fantasme apparait la notion d’icône vivante.  Les actrices deviennent alors des déesses contemporaines que nous rêvons d’égaler. Audrey Hepburn, Marylin Monroe, Claudia Cardinale ou encore Liz Taylor ont su émouvoir  par leur grâce,  leur charme et leur élégance. Ces femmes ont marqué leur époque en apportant plus qu’un style : une liberté esthétique.
Et ELLES qui sont-elles ?

   



Au détour d’une zone piétonne au cœur de Pékin,  nous entrons dans un cinéma. Plus qu’un hall d’entrée, l’intérieur est une rétrospective du cinéma chinois. Mon illettrisme ne me permet pas de comprendre qui elles sont, mais leurs beautés m’attirent. Leurs portraits semblent symboliser la « grande époque du cinéma chinois ».

     

 

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