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MONDUS VIVENDI

Un tour du monde en famille

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Carnet de route - CHINE
Xi'an
Le 6 septembre 2012 - Xi'an

Aventures ferroviaires et voyage dans le temps

Nous partons avec plus d’une heure et demie d’avance pour prendre notre train de nuit pour Xi’an. Sur plan, la gare ne semble pas loin et une liaison est indiquée avec la gare Centrale que nous rejoignons rapidement en métro. Mais voyant nos billets, la personne au guichet (qu’il faut obligatoirement passer pour entrer dans la gare) nous dit : « no time enough » (pas assez de temps). Nous ressortons et attrapons désespérément un taxi en sautant par-dessus une balustrade et nous engageons dans la circulation saturée de Pékin. Estéban tient le chrono. Le chauffeur nous dit que la gare est de l’autre côté de la ville. Moment d’angoisse. L’enregistrement des trains ferme 5 minutes avant le départ. Nous arriverons à temps pour découvrir une gare immense et bondée, où l’affichage est heureusement très clair. Sur le quai, un contrôleur en uniforme est posté près de chaque porte de wagon. Avec une personne par wagon, on n’est pas laissé à l’abandon. Nous nous installons sur nos couchettes dites « molles » (le grand luxe) pour 13 heures de voyage, option que nous avons préférée au siège en bois, bien nommé « hard seat ». Lors de notre réservation, on nous avait indiqué qu’il ne restait que les sièges durs ! Dur ! Un coup de fil plus tard, notre hôtesse avait trouvé quelque chose de plus moelleux. La présence des enfants semble avoir été décisive.


La nuit fut excellente et le paysage du petit matin nous dévoile une Chine vallonnée et verdoyante. Notre train sillonne sous d’innombrables tunnels et l’arrivée sur Xi ‘an se fait sentir avec une plaine  progressivement en construction. Bien sûr, nous nous perdons un peu dans les ruelles animées de cette jolie ville fortifiée. Dans notre désarroi se crée une belle rencontre ! Au coin d’une rue, nous demandons notre chemin à une jeune fille qui ne parle pas anglais, mais qui, après avoir pris conseil auprès d’un vieux du quartier, nous accompagne jusqu’à notre auberge, “les 7 sages”.


Nous partons dans l’après-midi au centre-ville et découvrons la “tour de la cloche” puis à proximité, la “tour des tambours”. La cloche sonnait autrefois l’ouverture des portes de la ville et les tambours annonçaient leur fermeture.drum_tower Dans “drum tower”, nous découvrons une collection de tambours magnifiques et stylés. Nous repartons par une rue piétonne qui se révèle être un vaste bazar où il se vend de tout. Il y a beaucoup de monde dans tous les sens et les odeurs multiples s’entremêlent au fil des étals. Nous sommes au cœur de l’Asie à la recherche d’une mosquée dans le quartier musulman de Xi’an. Les rues sont interminables et nous finirons par un slalom vertigineux en cyclopousse pour revenir quasiment à notre point de départ. Mais l’expérience valait le détour, même si nous avons finalement renoncé à la mosquée.


Le lendemain, visite incontournable aux guerriers de terre cuite (ils sont près de 7000) accompagnant dans son repos éternel le premier empereur de Chine. Le chantier commença quand il avait 13 ans, lors de son accession au trône, pour se terracotta_warriorsterminer 36 ans plus tard à sa mort. Une vie à préparer sa tombe ; tout un programme ! Mais le résultat est grandiose : chaque visage unique, chaque costume travaillé dans le détail nous transportent il y a plus de 2000 ans, au cœur de l’histoire de la Chine. Les paysans creusant un puits en 1974 et tombant face à face avec ces samouraïs enfouis ne soupçonnaient guère qu’ils seraient à l’origine d’une des plus grandioses découvertes archéologiques du XXe siècle.


Notre auberge est située près de plusieurs écoles. Aussi découvrons à la sortie des classes des écoliers en uniforme plutôt sommaire (haut bleu et foulard rouge), les uns marchant en groupe en se taquinant, les autres perchés à plusieurs sur un deux-roues, derrière et/ou devant un des parents. L’impossibilité de trouver quelqu’un qui parlerait anglais parmi les personnels ne nous a pas permis de visiter, mais nous sommes restés un moment à observer (voir la rubrique “école et jeux").


Nous avons, nous aussi, fait la rentrée des classes et ménageons dans nos emplois du temps des espaces de travail scolaire pour nos enfants.petite pagode de l'oie sauvage L’enthousiasme fait souvent défaut, mais la reprise est toujours un peu dure. Il nous faudra trouver le bon rythme.
Avant de repartir, nous visitons la “petite pagode de l’oie sauvage”, ouvrage bouddhiste splendide dans un parc qui ne l’est pas moins. Un havre de paix dans la tonitruante Xi’an, qui contient des statues amusantes se prêtant à des jeux inattendus et bénéfiques.

jeux
Notre départ sera l’occasion d’une nouvelle aventure ferroviaire : arriver à entrer dans la gare ! Une foule compacte se masse aux abords pour une bonne raison que nous découvrons bientôt : tous veulent entrer pour prendre leur train. Mais le passage des contrôles de sécurité génère des queues sur plusieurs files de près de 100 mètres. En bons méditerranéens, et peu sûrs d’avoir notre train, nous entrons dans la danse et jouons des coudes pour arriver à avancer dans cette marrée humaine désorganisée. Par chance, une nouvelle grille ouvre près de nous, ce qui nous permet de gagner du temps. Nous arrivons indemnes dans la gare où un employé nous guidera très gentiment vers notre porte. Une fois le train en vue, nous entamons en cœur un grand “ouf”. Nous retournons à Pékin…

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À suivre...

 

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