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MONDUS VIVENDI

Un tour du monde en famille

grenouille
carte ancienne accueil
Carnet de route - Vietnam


Delta du Mékong

Nous embarquons sur un bateau qui nous conduit vers le Vietnam en traversant des paysages de rizières. De nombreux pêcheurs sur leurs petites embarcations jettent leurs filets dans le Mékong où des péniches, à moitié coulées sous le poids du chargement, remontent péniblement le fleuve des 9 dragons. Celui-ci s’écoule inlassablement depuis l’Himalaya pour féconder le delta du Mékong, grenier à riz du Vietnam, après 4 500 sinueux kilomètres à travers l’Asie.


Nous sommes dans l’expectative devant FRONTIEREnotre premier passage de frontière par voie fluviale. Mais, pas de barrage sur le fleuve, ni de bateaux douaniers qui patrouillent. Juste une petite passerelle. On navigue, on accoste, on monte l’échelle, on tamponne, on revient, et nous voici hors du Cambodge. On navigue, on accoste, on monte l’échelle, on tamponne, on revient, et nous voici au Vietnam. Simple et efficace. L’allure des bateaux change avec notre avancée et de nombreux chalutiers arborent de gros yeux noirs sur fond rouge et une forme caractéristique. La tôle ondulée semble être le principal matériau de construction au Vietnam du Sud, notamment dans les villages aux abords de Chau Doc où nous passerons notre première nuit dans un « hôtel flottant ».


statue de poisson chatLa petite ville de Chau Doc nous introduit dans le monde particulier du Vietnam, les chapeaux coniques, le costume des écolières, les cyclopousses à l’ancienne et des myriades de cyclomoteurs aux abords du marché et des crèches de Noël. Des femmes, vêtues d’ensembles coordonnés type « pyjama » vendent crabes et poissons. La star du coin, le poisson-chat géant (pouvant atteindre près de 300 kg), est principalement destinée à l’exportation, ce qui ne l’empêche pas d’avoir sa statue au cœur de la ville. Le village flottant attenant contient des fermes piscicoles. Le dessous de la maison est immergé et grillagé. Il contient jusqu’à 100 000 poissons d’espèces différentes nourris aux granulés de riz et de déchets de leurs congénères déjà transformés en filet. Peu engageant à vrai dire que ces poissons gavés d’engrais qui se jettent sur le moindre granulé dans une cohue gigantesque. Mais bon, autant savoir ce qu’on a dans son assiette.


À trois quarts d’heure de bateau, le village des Chams, Vietnamiens de confession musulmane, présente un charme certain avec ses habitations sur pilotis et ses femmes aux coiffes traditionnelles. L’habitat est très ouvert sur la rue, et les vieux sont souvent assis à même le sol juste derrière le seuil, déplaçant la frontière de l’intime et du public vers l’intérieur de la maison. Après la montée des marches du très beau temple du mont Sam et son Bouddha blanc hilare, c’est en bus que nous rejoignons Can Tho où nous passerons la nuit, sur la terre ferme ce coup-ci.


ananasNous rejoignons à l’aube le petit groupe qui rejoint Saïgon en trois jours (comme nous) pour visiter le marché flottant de Cai Rang où s’échangent fruits et légumes d’une embarcation à l’autre. Chaque bateau signale le type de marchandise qu’il propose en attachant qui une carotte, qui une pastèque, en haut d’un mât. L’arrêt au « bateau ananas » sera l’occasion de régler vite fait leur compte à deux d’entre eux, qu’une marchande habile déplume sous nos yeux. Un délice.


La visite d’une usine de fabrication de nouilles de riz sera une heureuse surprise, tant l’atmosphère de cette fabrique artisanale sent bon le travail bien fait. En dehors de quelques machines qui facilitent quelques étapes, le plus gros de la confection se fait à l’ancienne avec cuisson au feu de son. Mais nous n’en dirons pas plus, car après son reportage sur la culture du riz, Titouan est chargé de révéler les secrets de sa transformation (un complément indispensable à ne pas rater en cliquant ici).

 

village Cham

 

 

 

 

 

cambodge sur la terre

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