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MONDUS VIVENDI

Un tour du monde en famille

grenouille
carte ancienne accueil
Carnet de route - Vietnam


Les cochons en vadrouille

On ne peut pas dire que Nha Trang ait un charme fou, mais la beauté de la plage et la douce chaleur qui y règne viennent adoucir la frénésie rencontrée à Ho Chi Minh. Ici, la brise légère rend l’air respirable et amène quelques grosses vaguent inattendues venant nous rappeler la puissance de la mer de chine méridionale dans laquelle Manu ira explorer les profondeurs. Nous ne sommes pas dans l’ambiance fun des îles et les récifs coralliens sont rares, mais le nudibranche est dans la boîte. Yessssss !

NUDIBRANCHE


Le coucher de soleil ou plutôt le lever de lune sur la plage nous dévoile un spectacle étonnant. C’est ici que des Grenoblois ont bâti le plus long téléphérique (3km300) au-dessus de la mer. Chauvinisme oblige (ou pas), les piliers aux fondations maritimes sont de parfaites répliques de la tour EiffelPLAGE NHA TRANG s’illuminant à la nuit tombée. Ce câble scintillant relie la côte à Vinepearl, énorme complexe hôtelier luxueux où des Russes fortunés viennent oublier leur -20 °C traditionnel ! Ici, leur présence est si prégnante que les panneaux, les plans de ville et les restaurants sont en cyrillique. Mais nous trouvons aussi, au détour d’une rue, « le petit bistro », brasserie Parisienne où nos papilles se délecteront d’un poulet rôti accompagné de gratin dauphinois et haricots verts et d’un beau tournedos qui laissera Manu rêveur ! 4 mois d’Asie et les plaisirs simples d’un repas français prennent une ampleur majestueuse !  


sur la rivièreC’est avec un temps maussade que nous finirons notre séjour à Nha Trang, nous permettant de faire un Day Off si cher aux enfants. Nous retrouvons notre Sleeping-Bus pour une courte nuit nous menant à Hoi An, petite ville du centre Vietnam, temple du sur-mesure et de l’artisanat. Munis de nos capes de pluies, nous partons explorer ce bourg, semi-piéton, dont les ruelles colorées ont su conserver une architecture traditionnelle. Au bord de la rivière, le marché local attire notre attention. Nous assistons alors à un somptueux balai de « Nón bài thơ » (chapeaux coniques) et de palanches (système de portage de plateaux de chaque côté d’une tige de bambou soutenue sur l’épaule). Authentique ou touristique ? La question se pose.


En sortant du marché, au détour d’une ruelle, nous observons avec attention une scène de vie peu ordinaire. Des petitschons sur scooter cochons entourés d’un grillage sont saisis tour à tour en couinant pour être déposés dans un panier en osier. Il reste encore un peu de place, en se serrant bien, et c’est un quatrième cochon qui rejoint ses congénères avant qu’une corde vienne éviter tout débordement de lard vers le haut. Trois personnes soulèvent ensuite le panier pour le placer sur le siège d’un vieux scooter. Le paysan prend les commandes, mais comme si le scoot’ n’était pas assez chargé, sa femme prend aussi place dessus avec son mari et les quatre cochons pour un voyage romantique dans les rues de Hoi An.


Le tour de la ville est vite fait, alors nous allons voir plus loin. Nous louons deux vélos avec porte-bagage rembourré, et partons en direction de la plage (à 4 kms). C’est sous un ciel de tempête que la mer nous accueille. Les embruns marins nous fouettent, pecheurnous avons froid, mais la beauté du lieu est là. On admire, on respire. De retour, nous décidons de nous perdre (au sens propre et figuré !) dans ce qu’on pourrait appeler le marais. Un dédale de petites routes, sillonnant les champs, nous dévoile la beauté du travail agricole. Les buffles d’eau labourent en collaboration avec les tracteurs, les pêcheurs et leurs paniers en osier draguent la parcelle irriguée avec précision et efficacité sous l’œil attentif de quelques petites vieilles accroupies en bord de champ. Nous avons la sensation d’assister à la fin d’un savoir-faire millénaire, d’une richesse culturelle rattrapée par le modernisme. Jusqu’à quand verrons-nous des Nón bài thơ, symbole de tout un pays ?

Cette aventure au cœur d’un mode de vie sipoissons en scoot riche nous incite à réitérer notre location le lendemain. Direction le nord, par la digue, pour rejoindre un petit village de pêcheur beaucoup plus authentique et chaleureux que Hoi An. La vie est présente partout, les gens investissent les petites cantines de rues, jouent aux cartes, étendent leurs linges sur le trottoir, confectionnent des galettes de riz où vendent des poissons dans des sacs plastiques pour les aquariums familiaux. On entend, ici et là, des chanteurs de karaoké venus époumoner leur talent (tout relatif !) au détriment du calme certain du petit port où des tonnes de filets s’entremêlent en attendant de pouvoir se déployer à la nuit tombée.

vélo

 

 

 

 

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