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MONDUS VIVENDI

Un tour du monde en famille

grenouille
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Carnet de route - Australie


Kangaroo Island

Fraichement débarqués sur Kangaroo Island, pélicannous roulons vers Kingscote pour établir notre premier campement sur l’île. Pendant que nous montons la tente, un pélican survole les eaux toutes proches, comme une invitation à venir observer de plus près ces oiseaux impressionnants à côté desquels les mouettes semblent ridicules.  Leur vol est aussi majestueux que leur bec est étonnant, jonché de sa poche à poissons. Le site abrite également des cormorans et une colonie de pingouins, mais qui ne sortent qu’à la nuit tombée.


lions de merLe lendemain matin, cap au sud vers « Seal bay », superbe plage de sable blanc dans un cadre à couper le souffle, mais inaccessible aux humains, car située au cœur d’un parc naturel. Le lieu a en effet été choisi avant l’invention des vacances par une colonie de lions de mer. La protection d’un récif corallien en fait un lieu propice à la reproduction et aux premiers apprentissages. Les mastodontes, dont les plus gros peuvent atteindre 350 kg pour 2m50, se prélassent au soleil, puis vont tour à tour prendre un petit bain. L’aménagement du site est réalisé à l’australienne : une passerelle en bois de 750 mètres, entièrement accessible aux fauteuils roulants et poussettes, permet de s’approcher sans déranger les animaux. Le site est autonome et tourne à l’énergie solaire. Des informations détaillent la vie de ces mammifères finalement peu connus, pouvant plonger à plus de 275 mètres de profondeur.


Nous quittons les lions de mer pour little saharanous rendre un peu plus loin à « little sahara » où des dunes de sable blanc dessinent un paysage désertique à perte de vue. Les dunes sont hautes et la pente est raide, alors l’endroit se prête au « sand surfing » ou plus modestement aux roulades dans le sable. Plaisir on ne peut plus simple. La beauté du lieu et la magie du jeu donnent un goût incomparable à ce désert de sable inattendu sur une île principalement couverte de bush et de forêts d’eucalyptus. Mais les caprices de la nature ne sont pas pour nous déplaire.


koalaNous passons ensuite à Vivone bay, où nous trouvons notre premier camping en « self-registration ».  Nous déposons la somme indiquée dans la boite prévue à cet effet et installons notre campement : deux minutes pour monter la tente et au moins dix pour gonfler nos matelas. Nous sommes en pleine nature, à quelques pas d’une plage de sable blanc déserte et d’un parc national. Une fois installés, Cathy se dirige vers la plage, lève les yeux et surprise, un koala dort tranquillement dans un eucalyptus à 10 mètres de la tente. Un grand moment qu’Estéban attendait avec impatience ! Baptisé « cookie » par les enfants, il nous tiendra compagnie jusqu’à notre départ le lendemain. Le koala peut passer 18 heures par jour à somnoler, et n’a même pas besoin de descendre de son arbre pour boire, car il trouve l’eau nécessaire à sa survie dans les feuilles d’eucalyptus dont il se régale.


Nous longeons la « Harriet river » qui échidnése déverse dans les eaux cristallines et turquoise de l’océan avant de rejoindre le parc national de Vivone bay. En chemin, c’est un échidné qui pointe le bout de son nez. Ce marsupial ressemble à un gros hérisson avec de grosses épines et un museau pointu du plus bel effet. Il fait partie des animaux endémiques de l’Australie, séparée du reste du monde depuis plusieurs millions d’années, et ayant de ce fait développé une faune spécifique. Il a également la particularité de pondre des œufs, comme l’ornithorynque. Passé deux mois, le petit développe ses épines et ne peut plus trouver refuge dans la poche ventrale de sa mère.


vivone baySur la jetée, des pêcheurs attrapent leur repas du soir avec un geste assuré. De notre côté, après avoir contemplé les vagues heurtant les rivages avec violence, nous nous enfonçons dans le bush. C’est l’œil attentif de Titouan qui remarque un petit wallaby caché dans les fourrés. Nous nous endormons, comblés d’une journée si riche qu’elle semble avoir distendu le temps. Estéban se réveille, sort de la tente et tombe nez à nez avec un kangourou : « je l’ai regardé, et il est même pas parti ». kangarooPetit déj en compagnie de notre koala, puis randonnée. Les espaces dégagés du golf situé à proximité nous permettent de voir quantité de kangourous broutant tranquillement au petit matin. Les voir se déplacer par bonds est un spectacle dont on ne se lasse pas. Quel bonheur de voir autant d’animaux sauvages, en moins de 24 heures, déambulant dans leur espace naturel de vie.


 

Plus loin, une forme se déplace au sol : « un ours ! Un singe ! » mais non, c’est un koala qui change d’arbre. On est peu familier avec leur silhouette au sol et le voir sur ses quatre pattes est un momentcamp de base magique. Nous nous approchons tandis qu’il grimpe avec agilité sur son refuge. Après des échanges de regards, nous le laissons à sa paresse pour rejoindre le parc national de Flinders Chase. Une fois de plus, c’est un Australien gentil et souriant qui nous transmet les infos pour parcourir le parc. Le camping, pensé et conçu pour être au plus près de la nature, nous offre un emplacement de premier choix, au cœur du territoire des  wallabys.  Ils sont partout et semblent aussi curieux que nous. Sauvages, mais pas farouches, ils sautillent délicatement devant nous alors que nous buvons notre thé, assis sur un tronc d’arbre sous la voute étoilée.


C’est une route telle qu’on peut se l’imaginer, longue, droite et perdue au milieu du bush, qui nous amène au Cape du Couedic. Son phare, majestueux, rappelle tout même le danger. Bon nombre d’hommes ont péri au large de ces côtes, magnifiques otariecertes, mais dangereuses.  Aujourd’hui, c’est une rampe en bois, accessible à tous (bien sûr),  qui guide le voyageur vers l’extrême. Nous faisons face à l’Antarctique et la puissance des vagues nous laisse supposer la force des courants. Pourtant, en ce lieu de bout du monde, la vie est là ! Les otaries à fourrure nagent avec une grâce infinie et surfent sur les vaguent pour rejoindre les rochers.  Certains mâles se disputent territoire et femelles, d’autres se prélassent au soleil. Les plus petits s’essayent à la maîtrise du milieu aquatique dans des piscines naturelles formées par les masses rocheuses. Une arche naturelle creusée dans la roche accentue encore le côté époustouflant du site. Elle sert de refuge aux otaries souhaitant se reposer à l’écart de l’agitation de la colonie. Plus loin, les « Remarkable rocks » dressent leurs silhouettes étranges qui se découpent sur le bleu profond de l’océan.

remarkable rocks

Kangaroo Island a la réputation d’être un condensé de l’Australie. On y a eu chaud le jour et très froid la nuit, mais les trois jours que nous y avons passés au cœur d’une nature superbe et préservée resteront parmi nos plus beaux souvenirs.

 

 

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