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MONDUS VIVENDI

Un tour du monde en famille

grenouille
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Carnet de route - Australie


Great ocean road

Port Fairy est une petite ville étrangement agréable. Nous avons la sensation d’être dans un film hollywoodien où la vie se déroule en rose, avec sourire et gentillesse. Tout y est calme et sain. L’atmosphère qui règne en Australie ne reflète en rien l’origine de son peuplement, quand l’Angleterre envoyait ici ses bagnards en surnombre. Peut-être que les nombreuses églises qui fleurissent en ces terres n’y sont pas étrangères.  Nous sommes en terres chrétiennes, cela ne fait aucun doute.


IBIS EN VOLNotre balade à Griffit Island nous amènera à rencontrer des wallabys des marais et une multitude d’oiseaux venus faire leur nid après une longue migration. Ils se retrouvent ici chaque année, à la même date pour reformer leur couple et creuser leur nid dans des terriers de sables. Le contact avec les animaux est toujours aussi fascinant, enchanteur.


La route nous attend et nous nous engageons sur la Great Ocean Road au son country-rock de Keith Urban, enfant du pays. Nous slalomons au milieu du bush pour découvrir aux détours de quelques virages des points de vue London Bridgesur une côte abrupte, sculptée et fouettée par l’inlassable balai des vagues. Ce bout de terre témoigne des transformations de notre terre. La côte meurtrie par la force des vagues était il y a 6000 ans deux ou trois kilomètres plus au large. Comme quoi une maison en bord de mer n’est pas forcément un investissement d’avenir ! Ces rivages magnifiquement grignotés goutte après goutte sont une illustration parfaite de ce texte du Tao : « Rien n’est plus souple et faible au monde que l’eau. Pourtant, pour attaquer ce qui est dur et fort, rien ne la surpasse et personne ne pourrait l’égaler. Que le faible surpasse la force, que le souple surpasse le dur, chacun le sait, mais personne ne met ce savoir en pratique ». Les paysages se dessinent ici en mille nuances de verts et de bleus, créant des contrastes singuliers.


Le temps est maussade, mais nous 12 apotresapercevons, au loin, une éclaircie. Cet espoir de douce chaleur venant embraser le calcaire nous fait accélérer le pas. London Bridge reste un lieu incroyablement beau malgré le gris ambiant. Plus loin, « Loch Ard gorge » nous dévoile une crique superbe encerclée par deux falaises où le bleu turquoise de l’océan vient s’échouer sur le sable blanc. À quelques encablures de là trônent les « 12 Apôtres », rochers baignant dans la lumière du soleil venu réchauffer nos corps frileux. Le spectacle est saisissant. Comment est-il possible d’éprouver autant d’émotion face à des rochers ayant eu la force de lutter contre la puissance de l’océan ? Les couleurs explosent, la vue se perd et la beauté nous envahit. Que la nature est belle !


feuNotre campement du soir près de Princetown est sommaire et la pluie renforce la sensation de froid. Nous sommes dans un campement aux portes du Great Otway National park, paumés au milieu d’une nature farouche. Avouons-le, nous sommes fatigués et frigorifiés ! Nous nous réchauffons en regardant nos photos du jour et auprès d’un feu allumé par notre voisin. Le pauvre a vu sa tente s’arracher la nuit dernière dans une tempête. La nuit tombe doucement et c’est sur le chemin du brossage de dent que le spectacle nous fera oublier nos petits tracas. Les Kangourous nous encerclent, immenses, forts et majestueux comme pour nous rappeler que l’Australie est belle, même sous la pluie. Nous restons un moment à observer de près ces « western grey kangaroos ». Soudain, alors que le groupe semblait plutôt tranquille, deux mâles commencent à se chercher querelle. Nous avons alors l’immense privilège de les KANGAROOvoir se battre, scène que nous pensions réservée aux documentaires animaliers. Cette posture si particulière de prendre appui sur la queue pour percuter l’adversaire avec les deux pattes arrière est très impressionnante. De fait, ils se redressent et nous laissent voir leur taille réelle qui doit atteindre un bon mètre quatre-vingt. Les garçons sont heureux et nous aussi ! (Voir la vidéo ici).


Réveillé de bonne heure par le froid, je pars vers la plage en traversant le bush où des cacatoèsplage à Princetown à queue jaune semblent danser leur ronde matinale. À l’embouchure de la rivière, se dévoile une plage immensément vide où le vent a sculpté des vaguelettes. Aucune trace de pas ne trahit une présence humaine dans ce lieu où la nature se révèle à la fois hostile et amicale, quand le tumulte de la mer rugit dans la douce lumière des premiers rayons d’un soleil bienfaisant, qui illumine les roches brutes de la falaise. Sensation de début du monde comme l’Australie en a le secret.


Nous roulons vers le sud du Cape Otway quand une forme arrondie dans les arbres au détour d’un virage signe la présence d’un koala. Nous parcourons cette forêt d’eucalyptus où ils sont si nombreux qu’on ne les compte même plus. Certains dorment tranquillement à 20 mètres de hauteur dans les hautes branches quand, plus loin, une maman et son bébé se câlinent doucement. L’un de ceux que nous observions s’est décidé à changer d’arbre devant nous, descendant doucement et nullement effrayé par notre présence. Titouan aura le temps de lui caresser le dos au passage.


Nous nous arrêtons pour la nuit à Apollo bay où une balade le long du rivage nous permettra d’observer un échidné en pleine action, enfouissant son museau dans la terre en quête de fourmis. Nous sommes décidément plus chanceux avec les animaux foret pluvialequ’avec le temps. Beaucoup d’Australiens, urbanisés à 88 %, n’ont jamais vu ailleurs que dans les zoos ces animaux attachants de la faune locale. Le lendemain, une promenade dans une forêt pluviale nous permet d’apprécier la diversité des écosystèmes australiens. Une variété d’eucalyptus peut y grandir jusqu’à 100 mètres de hauteur, ce qui en fait la plus haute plante à floraison du monde. Le paysage où percent quelques rais de lumière est enchanteur, et nous déambulons au milieu des fougères et arbres dont le tronc évidé offre refuge, comme autant de cabanes naturelles pour les aborigènes qui vivaient ici. L’escargot carnivore qui ne vit qu’ici reste invisible et nous reprenons la route vers la capitale du surf, Torquay.  


Le temps d’observer quelques surfeurs sursurf la plage du film « Point break », Bells beach,  où les figures de style s’enchainent au rythme des rouleaux, et nous sommes rattrapés par une pluie insistante. Devant ce cas de force majeure, nous nous offrons le luxe d’une auberge de jeunesse « backpackers », où nous apprécions le moelleux d’un vrai lit avec une couette.

 

 

Vidéo exclusive: "Embrouille chez les kangourous" (cliquer dessus pour télécharger)

vers vidéo kangourous

 

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