De Melbourne à Sydney
Torquay nous réveille, après une nuit somptueuse, sous un ciel gris et pluvieux. Nous décidons donc de tracer la route jusqu’à Melbourne où notre appli météo nous indique soleil et chaleur. Melbourne est grande ; cela nous permet de nous perdre dans les banlieues alentour aux populations plus diversifiées avant de trouver notre camping, proche de l’aéroport. Bien évidemment, vent glacial et pluie sont de la partie. Nous avons du mal à croire que Federer et Djokovitch aient souffert de la canicule quelques jours plus tôt ! Mais la région est ainsi… on peut y vivre les 4 saisons en seule journée.
Le ciel est bleu, The City of Art nous attend. Elle a la réputation d’être une des villes les plus agréables du monde, et en effet, Melbourne possède de nombreux atouts en ce sens. Les gratte-ciels dressent leur silhouette majestueuse bien avant d’entrer dans le centre-ville. Nous nous garons à Docklands sur un parking proche de la ligne de tramway gratuite qui parcourt la ville, et à deux pas du « Cirque du Soleil » qui s’est installé à Melbourne pour un temps. La balade le long des quais de la Yarra river est des plus agréables, les terrasses de café s’enchainent et invitent à flâner, à se rencontrer et à profiter de la vie. Sous le regard attentif des mouettes, les avirons gardent le rythme dans une ville tournée vers le sport sous toutes ses formes (le criquet restant toutefois le plus populaire en Australie). Sur Federation square, place centrale où nous profitons du wifi gratuit (chose rare) pour charger nos mails, les volontaires sont initiés à la danse, quand d’autres se prélassent simplement au soleil. Tout est parfaitement propre et bien pensé, des chasses d’eau des toilettes publiques alimentées par la récupération des eaux de pluie jusqu’aux aires de jeux où nous découvrons une balançoire adaptée pour les enfants en fauteuils roulants !
Un prêcheur, armé d’un micro-casque
baladeur et la bible à la main, offre une promesse de salut dans l’indifférence générale. À Melton, près de notre camping, un panneau publicitaire « walk with Jésus » invite également à suivre le Christ dans un pays où cohabitent diverses confessions chrétiennes. Passant les spectacles de rue ou les peintures artistiques sur le sol, nous rejoignons des rues entièrement couvertes de graffitis où même les poubelles sont taguées. Le street art est plutôt bien développé à Melbourne qui offre aussi aux visiteurs que nous sommes, l’occasion de s’instruire dans son musée et de regarder un film en 3D à l’Imax. Nous finissons cette journée bien remplie par un coucher de soleil du haut des 300 mètres de la tour Eureka, offrant un panorama à 360° sur cette ville fantastique.
L’avion qui nous mène à Sydney nous laisse apercevoir les vastes étendues désertiques qui constituent l’essentiel de l’Australie. L’arrivée offre un panorama superbe sur la baie de Sydney et ses rivages sculptés par les vagues. Nous retrouvons dans un hôtel pour « backpackers » le confort d’un lit douillet et une base pour explorer cette ville de 4 millions d’habitants. Nous rejoignons par les jardins botaniques l’opéra devenu le symbole de la ville, avec vue sur le Harbour Bridge dont les tonnes de métal permettent de rejoindre une autre rive d’une ville bordée d’eau, de ports et de baies.
Le centre-ville cumule les gratte-ciels et offre tout le luxe imaginable. Les citadins apprécient aussi les nombreux parcs où s’essoufflent les joggeurs, l’ambiance tranquille de la ville et les spectacles de rue. Choisi par des rappeurs pour intégrer le spectacle, Estéban s’échappe finalement dans les bras de maman devant tant d’émotion. L’artiste rebondit: « Estéban saved 
his life ! I was there yesteday, and now I‘m black ! ». L’aire de jeux de Darling Harbour fera à ce point le bonheur des enfants que nous y retournons le lendemain après avoir grimpé sur le pont métallique pour apprécier la vue qu’il offre sur la ville. Des parcours aquatiques avec des barrages activés par les enfants pour gérer le cours de l’eau, une tyrolienne, des toboggans, et tant d’autres jeux. L’Australie soigne ses enfants et sait manifestement gérer les aménagements urbains. Tout y est agréable…
