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MONDUS VIVENDI

Un tour du monde en famille

Arras bleu
carte ancienne accueil
Carnet de route - Brésil


D'Iguazu à Iguaçu

Les terres d’Iguazu étaient, avant l’arrive des Européens, celles des Indiens Guarani. Dépossédé de ses terres et en grande partie décimé par les maladies ou réduit en esclavage, ce peuple survit aujourd’hui en petit nombre dans la pauvreté. Notre balade aux alentours de Puerto Iguazu nous mène aux portes d’une communauté installée aux abords de la ville, coincée entre des traditions perdues et une assimilation difficile. Ils proposent un artisanat sans grande valeur. Ces Indiens ont fasciné les anthropologues tant leurs mœurs différaient des nôtres : nudité, polygamie, anthropophagie rituelle, chamanisme, absence d’argent, rites de passage durs, proximité avec la nature et tout l’univers fascinant, sauvage, cruel et mystérieux de l’Amazonie. Leur sort est aujourd’hui proche de celui d’une nature maltraitée et menacée par des intérêts économiques à courte vue.


toucanLe pont peint en bleu et blanc de vient vert et jaune en son milieu alors que le Brésil nous ouvre ses portes. Foz do Iguaçu, de l’autre côté de la rivière, est une grande ville moche, mais l’énergie du Brésil est là. Tous les types humains semblent représentés, reflets d’une grande diversité culturelle. Se croisent ici les femmes voilées, les moines revenant du temple bouddhiste, les transsexuels, les cathos et les autres, dans une atmosphère de liberté et de respect. Dès le lendemain de notre arrivée, nous prenons un bus pour rejoindre le parc National d’Iguaçu, côté brésilien. Plus éloigné des chutes, il offre toutefois une vue d’ensemble magnifique. Notre arrivée est saluée par un vol de grands toucans, dont la splendeur en vol n’a d’égale que la beauté de leurs becs proéminents et de leurs plumages colorés.

iguacu


Au début du sentier, quelques singes font des acrobaties. Puis, les chutes sont là, de titou devant les chutesnouveau devant nous, toutes en majesté ; les arcs-en-ciel, le vert des forêts et le grondement des eaux tumultueuses qui s’épanchent inlassablement, survolées par de grands oiseaux de proie. Une passerelle permet de s’approcher, moyennant une trempette assurée, de cette force brute qui dégage une émotion forte et enivrante. La magie d’Iguaçu nous enrobe à nouveau, alors que papillons et oiseaux multicolores accompagnent nos pas légers.


esteban avecun perroquetLe lendemain, nous revenons à proximité pour visiter le « bird park », rassemblant des oiseaux en partie rescapés des incidents de la vie et du trafic illégal. Perroquets de toutes sortes et tailles, toucans majestueux, aras bleus et une multitude d’oiseaux d’Amazonie enchantent les lieux. En rentrant le soir, les enfants revoient le film « Rio » avec des yeux nouveaux, ayant contemplé dans la journée l’ensemble des protagonistes du film, que nous espérons revoir dans la nature sauvage du Pantanal dans quelques jours.


Nous prenons place ensuite à bord d’un petit hélicoptère où nous hélicosommes seuls avec le pilote. Celui-ci décolle en direction de chutes d’Iguaçu que nous contemplons une dernière fois, vues du ciel. Les sensations propres au vol en hélicoptère sont en soi déjà une expérience fabuleuse, mais le spectacle des cascades vues d’en haut rend la sortie fascinante. C’est bref, mais intense !

 


Au milieu des pompes à essence de la station-service voisine trône une télévision allumée. Les pompistes ne perdent ainsi pas une miette du match de foot entre le Brésil et la France. Sans grande surprise, la meilleure et la plus sympathique des équipes gagne : Brésil 3 ; France 0. À chaque but, le commentateur crie « goaaaaaaal » pendant une minute, grande tradition sud-américaine. Il fait aussi de la pub de vive voix pour des boissons ou du shampooing en cours de match, quand apparait sur l’écran le logo de la marque concernée. Les commentaires en portugais nous échappent, mais le sport, comme la musique, reste un langage universel.


ciudad del esteNous traversons le fleuve Parana, ce qui nous mène à Ciudad Del Este, au Paraguay. De nombreuses motos jaunes (et casques jaunes) servent de taxi pour éviter les embouteillages sur le pont. Aucune formalité n’est requise pour accéder à ce temple du commerce mondial où s’échangent d’importants volumes de marchandises de toutes sortes. L’ambiance est radicalement différente du Brésil, plus sale, plus pauvre. Nous sommes rapidement harcelés par des vendeurs de rues et des rabatteurs clamant « électronica » ou agitant des armes de défense électriques. La pollution olfactive, sonore, et visuelle est intense dans ce lieu ressemblant aux cités maudites du cinéma où l’entourloupe est au coin de chaque ruelle. Le marché local borde les centres commerciaux modernes où s’étalent les marques de luxe. Vite rassasiés, nous traversons le pont à pied avant de reprendre un bus en sens inverse.


 

 

 

 

 

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