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MONDUS VIVENDI

Un tour du monde en famille

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Carnet de route - Pérou


Le nombril du monde

Le paysage sort progressivement de la pénombre avec le point du jour, tandis que l’avion survolant la cordillère des Andes se dirige vers Cusco, ancienne capitale perchée à 3400 mètres d’altitude. Nous débarquons enfin vers 7h00 du matin, après une nuit nuit blancheplus blanche qu’autre chose dans l’aéroport de Lima. Si un taxi nous rapproche de notre auberge dans le quartier de San Blas, il faudra gravir de nombreuses marches, à pied, dans ce coin de la ville inaccessible en voiture, au croisement de « 7 Angelitos » et de « 7 diabolitos ». Entre la fatigue et l’altitude, c’est le souffle court que nous « dégustons » notre première décoction de « coca », remède préventif local contre le mal des hautes terres. Avec pas mal de sucre, on parvient à passer outre l’odeur et le goût de la chose, que l’on ingère aussi sous forme de bonbons. C’est de cette feuille de coca qu’est extraite la cocaïne, pour d’autres usages… Angelitos… Diabolitos… Enfin, Coca Cola reste le principal importateur de feuilles de coca, celle-ci entrant dans la composition du breuvage pharmaceutique le plus vendu dans le monde !


CUSCONul besoin de se précipiter pour faire le tour du quartier. Perchés sur les hauteurs de Cusco, nous bénéficions d’un panorama splendide sur cette cité radieuse, certainement une des plus belles du monde. Le « nombril du monde » (signification de Cusco en quechua) offre à nos regards ses toits en tuiles d’où émergent de nombreuses églises et édifices prestigieux en pierres rose et beige, sur fond de montagnes aux sommets culminant à plus de 6000 mètres. L'origine de la ville se perd dans la nuit des temps. La plus vieille ville d’Amérique a plus de 5000 ans d’Histoire et d’histoires de conquêtes, de destructions (guerres et séismes), d’abandon et de reconstructions. L’Inca Pachacutec lui avait donné en son temps la forme d’un puma.


Risquant une première visite le long des ruelles étroites entièrement pavées, nous succombons au charme d’une ville d’un autre temps, d’un autre lieu, mélange de civilisation inca et de conquête espagnole. Avec lenteur, d’escaliers en ruelles, nous descendons vers le centre historiquelama et la Plaza de armas. En chemin, nous croisons quelques lamas ou Alpagas menés par des femmes en costumes traditionnels colorés, prêtes à poser pour la photo. Si l’artifice est flagrant, cette présence participe à l’âme de cette cité se débattant, à l’image du pays, entre tradition et modernité. Destination touristique incontournable du Pérou, chacun cherche à y gagner quelques soles, avec plus ou moins de finesse. L’or ne coule pas à flot et la pauvreté reste une préoccupation majeure. Sans faux-semblants, beaucoup de petites femmes au chapeau portent de lourds fardeaux sur leurs dos voûtés par la charge et la peau brûlée par le soleil mordant des montagnes. Les bébés sont enveloppés de la même manière dans une manta, large tissu coloré porté dans le dos, leurs visages teintés du type spécifique des gens du cru, souvent de petite taille.


rue de cuscoLe centre historique de Cusco est un enchantement constant, dévoilant ses balcons de bois sculptés, ses arches, ses cours intérieurs et ses cloîtres, ses rues pavées et ses fondations de grosses pierres posées par les Incas. Nous entrons dans une église au hasard et goutons à la sérénité qui se dégage d’un décor chargé, mais harmonieux, aux peintures sublimes. Nous découvrons également une crêperie tenue par un français qui semble être le lieu de rassemblement des expatriés établis à Cusco pour quelques mois ou de longues années.


camionNos promenades ont un but : trouver nos billets de bus et de train, et le billet d’entrée pour le Machu Picchu. Pour rassembler les précieux sésames, nous parcourons divers quartiers de la ville, découvrant des lieux moins protégés que le centre-ville, où la pollution des vieux bus et les embouteillages rappellent une modernité moins enthousiasmante. Après la traversée du rayon quincaillerie de la ville, nous dégustons une pastèque délicieuse, sortie de la brouette d’une vendeuse ambulante.


La remontée jusqu’à l’auberge est toujours éprouvante dans l’atmosphère raréfiée. Les "locaux" semblent aussi prendre leur temps pour gravir les escaliers de San Blas qui vaches de toitmontent jusqu’au Christ blanc, grande statue qui domine la ville, et à un ensemble de ruines incas au nom imprononçable. En chemin : les maisons en construction, les chiens errants, les vieux murs en adobe ou carrelés, le dédale des sentiers, les enfants qui jouent… Sur les toits, on perçoit deux petites vaches disposées de chaque côté d’une croix où sont pendues des petites céramiques et une échelle. De quoi se protéger dans une ville au passé tourmenté, mais terriblement séduisante.


 

 

 

 

 

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