Voyageant avec deux enfants de 5 et 7 ans, la question de l'école et des jeux se pose. Comment les enfants des 4 coins du monde sont-ils instruits ? dans quel types d'écoles ? A quoi jouent-ils à la récréation, chez-eux ou dans la rue ? Cette rubrique s'adresse aussi à l'école des Passons où sont scolarisés Titouan et Estéban; et permet de garder le contact avec les copains à travers un thème qui les rassemble : comment vivent, apprennent et jouent les enfants du monde ?
Visite d'une école en Indonésie
DATE : 26 OCTOBRE 2012
Situation : Kuta, Indonésie
Yogyakarta, ville située au centre de Java, nous laisse découvrir un spectacle étonnant. Des enfants, accrochés aux grilles 
d’une école, achètent des sucreries et d’autres aliments à des vendeurs dont les magasins ambulants sont fichés sur des vélos ou des scooters. Il y en a même un qui vend des poissons dans des petits sacs plastiques, mais son succès n’est pas fulgurant. Notre curiosité est attisée, et nous nous approchons. Les enfants sont en récréation. Certains jouent au ballon, d’autres s’amusent par petits groupes. Une cour de récréation comme chez nous, sauf qu’une grosse carte de l’Indonésie trône au centre. L’Indonésie est un très grand pays constitué d’une multitude d’îles. Certaines sont très grosses, comme Java, Sumatra ou Bornéo ; alors que certaines sont minuscules.
Nous entrons timidement. Des enfants nous guident alors vers la salle des maîtres où ceux-ci font la pause. Nous expliquons notre présence et notre envie de découvrir leur école. Une maîtresse parlant anglais sera notre guide et fera le lien. Nous sommes accueillis à bras ouverts et les enfants nous entourent joyeusement, pleins de curiosité pour les petits blondinets à la peau blanche qui arrivent de loin. On nous propose de faire des photos où les enfants se serrent la main. Titouan et Estéban se prêtent au jeu, mais restent très intimidés par l’attention qu’on leur porte.
Nous visitons l’école et rencontrons le professeur de religion dans la bibliothèque. L’instruction est gratuite jusqu’au primaire même si on compte un grand nombre d’établissements privés bilingues. Pour poursuivre au-delà, les familles devront financer elles-mêmes la scolarité de leurs enfants ce qui représente un gros investissement. Dans l’école que nous visitons,
les enfants sont environ 30 par classe. Celle-ci ressemble aux classes que nous connaissons, avec un tableau noir vers lequel sont tournés les pupitres des enfants. On nous montre aussi les cahiers sur lesquels ils travaillent …fichier de mathématique similaire au nôtre, mais un peu plus défraîchi !
L’Indonésie est un pays majoritairement musulman, mais le port du voile semble être moins conventionnel qu’en Malaisie. En revanche, tous les enfants portent un uniforme aux couleurs de l’école. Nous avons reçu un accueil très chaleureux et l’ambiance semble détendue.
À Ubud, sur l’île de Bali, nous verrons des enfants de tous âges venir s’entrainer sur un stade central. Là encore, l’uniforme est de mise. Pour faire du sport, les enfants enlèvent leurs chaussures et courent nu-pieds. Les chaussures servent à délimiter les buts.
Les enfants jouent essentiellement avec ce qu’ils trouvent. Tout objet est propice au détournement. Le foot reste très apprécié et on s’exerce un peu partout aux joies du ballon rond. Les jouets sont rares et souvent hors de prix pour les familles. En revanche, on observe que les enfants évoluent toujours en groupe et le collectif semble avoir une importance majeure dans la vie sociale de chacun, et ce dès le plus jeune âge.
Les bords de mer se prêtent au cerf-volant, et à Kuta, plage réputée pour ses belles vagues, des enfants s’adonnent très jeunes au plaisir du surf. On voit des jeunes de 9 ou 10 ans faire de belles démonstrations de leur aisance pour dominer la vague et jouer avec. Les filles, elles, ne semblent pas admises dans l’eau ! La baignade étant réservée aux garçons, on les retrouve sur le bord des plages se moquant avec pudeur des exploits de leurs camarades.
