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MONDUS VIVENDI

Un tour du monde en famille

grenouille
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Carnet de route - Costa-Rica


Le vol du quetzal

Arrivés depuis peu à notre hôtel, situé en forêt non loin de Santa Helena, voici que surgit un coati, mammifère peu farouche, aussi à l’aise dans la jungle que près des habitations où, en opportuniste averti, il complète à l’occasion ses repas. Son allure étrange, entre le chien et le coatisinge, est surprenante. Son nom, signifiant « long museau », est entièrement justifié. Sa longue queue bien fournie est dressée tandis qu’il s’approche hardiment de nous, poussant certains à une prudente retraite derrière les vitres de la chambre. De son côté, un pic-vert s’évertue à rivaliser avec Eddie Floyd dans l’interprétation de « knock on wood » avant de se réfugier dans le trou d’un arbre. L’entrée en matière ne pouvait être meilleure pour ces quelques jours dédiés à la découverte de la faune et de la flore costaricaines.


Des sentiers de randonnées partent de l’hôtel, et sans tarder, nous voici lancés à la recherche d’on ne sait quoi exactement, mais ouverts à toute rencontre possible. La foretmajesté de la forêt tropicale humide se dévoile la première avec ses spécimens d’arbres gigantesques aux troncs entrelacés ou recouverts de plantes épiphytes. Certains arbres peuvent ainsi servir de refuge à plus de 70 espèces de plantes différentes. Une cascade résonne dans les profondeurs des gorges en contrebas. La faune ne s’exhibe birdpas plus que nécessaire et s’abrite facilement dans l’épaisseur de la végétation. Seuls deux agoutis, animaux timides et craintifs, apparaissent aussi vite qu’ils s’éloignent. Les oiseaux sont nombreux et les plumages sombres ou colorés se dévoilent aux regards attentifs, tandis que passe devant nous un papillon aux larges ailes teintées d’un bleu irradiant.


Le soir venu, tout le monde s’endort tranquillement. Alors que je reste à lire un moment dehors, un peu de bruit dans les fourrés ne m’alarme guère. Quelques minutes plus tard, je tourne la tête et là,tarentule à peine à 50 cm de moi, se tient une tarentule ! Drapée d’un noir intense et nuancé, elle semble aussi pétrifiée que moi. Je bats en retraite, vaincu par les peurs ancestrales et les souvenirs de documentaires où ce type d’araignée se jette sur leurs proies avec autant de voracité que de dextérité. C’est le genre d’animal que l’on espère voir… tout en redoutant que la rencontre ait lieu dans la salle de bain ! Le frisson est comparable à celui de Cathy qui verra tomber le lendemain matin un scorpion de belle stature en ouvrant la porte. Le pays de la diversité biologique en abrite toutes les formes, des plus attirantes aux plus obscures.


colibriLe lendemain matin nous entraine sur les sentiers du parc Monteverde pour une randonnée de trois heures au cœur de la forêt humide. De charmants colibris aux 80 battements d’ailes à la seconde exhibent leurs couleurs chatoyantes aux reflets métalliques. Au détour d’un sentier, Titouan qui avance en tête sursaute et fait un bon en arrière. Il vient de découvrir une mygale impressionnante, noire et orange. Si nous ne rencontrons guère d’animaux ici, les plantes, insectes ou serpents ne cessent de nous étonner par leurs couleurs ou leurs formes.


En repartant, Titouan repère un oiseauquetzal dans les arbres de son œil aguerri. Nous nous garons pour l’observer. C’est alors qu’un autre oiseau, encore plus beau, vient se poser sur une branche non loin de là. Ses longues plumes, ses couleurs variées sous une dominante bleue et sa coupe à la brosse ne laissent guère de doute sur son identité. Voici le quetzal, une espèce des plus rares et des plus difficiles à observer. Quelle chance et quelle merveilleuse rencontre, aussi surprenante qu’inattendue. Si la marche guidée de nuit est décevante, la visite du « ranario » nous permettra de voir des grenouilles si petites qu’il est pratiquement impossible de les trouver dans la nature. La grenouille grenouillerouge aux pattes bleues, la « grenouille blue jeans » est si toxique qu’elle a la réputation de pouvoir tuer 1 500 hommes avec une seule goutte de venin. Les formes et la variété des grenouilles costaricaines résument à elle seule la richesse de notre planète.

 

 


 

 

 

 

 

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