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MONDUS VIVENDI

Un tour du monde en famille

grenouille
carte ancienne accueil
Carnet de route - Costa-Rica


Au pays des toucans

La région de Puerto Viejo de Sarapiqui, ancien centre d’exportation des bananes, abrite de belles forêts tropicales humides primaires et secondaires gorgées de vie, amenant des biologistes du monde entier, venus étudier ce paradis de la biodiversité. La région reçoit quatre mètres d’eau TANANGERpar an. Combiné avec une température jamais descendue plus bas que 17 °C, les plantes trouvent ici toutes les raisons de leur démesure. La moiteur et l’humidité nous accueillent à Héliconia Island, un lodge situé en bordure de rivière et disposant d’un jardin tropical exceptionnel, gorgé de multiples fleurs tropicales colorées. Loin de l’ambiance festive de l’auberge d’Arenal et son karaoké (aussi catastrophique que partout ailleurs), nous sommes ici au cœur d’une nature vive et luxuriante, et loin de tout le reste. Il suffit de s’asseoir en terrasse pour apprécier la ronde des oiseaux de toutes sortes qui virevoltent au-dessus des bosquets dans un panaché de couleurs.  


toucanLe toucan, avec ses couleurs vives et son bec proéminent, n’est pas seulement un mangeur de graines et de fruits. À l’occasion, il se change en redoutable prédateur de grenouilles, oiseaux ou souris. Une ballade en forêt nous permet d’en observer un beau spécimen. Mais soudain, des cris rauques et puissants se font entendre. Peu rassurants, ces hurlements annoncent la présence de singes hurleurs. Quelques minutes après, nous les voyons passer de branches et branches dans la canopée avec une agilité remarquable. Leur queue est utilisée à loisir pour se prendre afin de mieux récupérer les feuilles plus basses. Chaque petite parcelle de forêt est l’occasion d’observer autant de minuscules créatures colorées que d’insectes ou d’oiseaux, laissant l’impression de se trouver dans un paradis pour naturaliste, une portion de terre ressemblant à ce que fût notre planète avant la grande invasion, correspondant à la croissance exponentielle de l’espèce humaine, ravageant tout sur son passage.


La Selva est une réserve biologique accueillant 150 programmes de recherche par an. Nous nous engageons sur une grenouille blue jeanportion des 60 kms de sentiers, en compagnie d’un guide, pour découvrir quelques secrets de cette zone privilégiée où il a été dénombré 3000 espèces de papillons. Si les chances d’apercevoir un puma ou un jaguar sont quasi nulles, la ballade sera l’occasion d’apercevoir nombre de grenouilles « blue-jean », ces petites grenouilles rouges aux pattes bleues, des toucans de diverses espèces, des pécaris, et des fourmis. La plus grosse fourmi, la « bullet ant » a une piqure si douloureuse quelle peut être comparée à celle que l’on ressent pendant les 5 premières secondes après s’être coincés les doigts dans une porte, mais pendant 5 heures !


Si on voit défiler des feuilles coupéesfourmi se déplaçant en colonnes, celles-ci ne sont pas au menu de la fourmi « leaf cutter ». Ces agricultrices averties s’en servent pour cultiver des moisissures dont elles se nourrissent. Les arbres qui se déplacent ou des fruits qui servent de lampe à huile ne sont que quelques exemples de la richesse de cet écosystème.

 


La pluie tombe en épaisses averses alors que nous nous engageons sur les sentiers de Tirimbina à La Virgen, un espace de conservation et d’éducation. Munis de nos capes de pluies, nous franchissons l’immense pont suspendu de 150 mètres de long permettant d’observer la canopée, là où se déroule une grande partie de la vie de la forêt, haut perchée. Mais c’est plus haut encore que nous découvrons au détour d’un sentier un vautour (« king vulture ») gigantesque, déployant ses ailes avec majesté, comme pour les égoutter. Du haut de la forêt, il observe ces milliers d’espèces animales et végétales qui forment la diversité du Vivant.


lézardLe petit déjeuner est encore une occasion de voir quelques nouveaux oiseaux et un lézard Jésus-Christ, courant si vite qu’il peut marcher sur l’eau, d’où son nom ! Puis nous prenons la route vers Limon pour nous rendre sur la côte Caraïbe. Mais nous voici bloqués à mi-chemin par une grève des taxis. Comme il n’existe qu’une seule route, dans les deux sens s’accumulent des files interminables de véhicules dont une majorité de camions. Nous restons ainsi plus de 2 heures et demie à attendre. Les chauffeurs dorment dans un hamac sous le camion, lisent, lustrent les jantes du bahut ou discutent, chacun prenant son mal en patience à sa façon. De notre côté, nous en profitons pour visiter une école voisine, avant de traverser enfin des kilomètres de bananeraies jusqu’à Puerto viejo de Limon où nous poserons nos bagages quelques jours.

bouchon


 

 

 

 

 

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