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MONDUS VIVENDI

Un tour du monde en famille

grenouille
carte ancienne accueil
Carnet de route - Costa-Rica


Les eaux vives

En route vers le volcan Arenal, nous délaissons, après une vingtaine de kilomètres, la piste de terre pour une route asphaltée avec crevasses intégrées. Ce n’est qu’à l’approche du lac Arenal que la route deviendra, certes sinueuse, mais reposante pour nos amortisseurs corporels ! La vue sur le lac est majestueuse. Le turquoise se mêle avec subtilité au vert émeraude des eaux alimentant la vallée en électricité. Bien qu’artificielle, cette lagune présente une vue panoramique qui enthousiasme notre curiosité. red eye tree frogQuelques éoliennes viennent compléter la production électrique de ce pays tourné vers l’écologie et le respect de la nature. Un arrêt en chemin sera l’occasion d’une belle rencontre avec une « red eyed tree frog », la grenouille aux yeux rouge, devenue l’emblème du Costa Rica. Alors qu’elle dormait sur une feuille, le gardien d’un hôtel nous la montre et la voici qui déploie ses couleurs flamboyantes devant nos yeux ébahis.


La route emprunte les bords du lac, mais aucun accès n’est vraiment aménagé et c’est LA FORTUNAdonc rapidement que nous rejoignons La Fortuna.  Cette ville touristique dénuée de charme, bâtie sur une ligne droite, face au volcan, n’est qu’un cumul de boutiques souvenirs, d’hôtels et d’agences de tourisme. Heureusement, Manu a la bonne idée de délaisser la voix centrale pour sillonner dans une ruelle où l’habitat des Costaricains se dévoile malgré les grilles et les chiens. Les logements semblent précaires, mais une certaine paix en émane. Les enfants jouent, rient, les « ticos », tels se nomment les Costaricains, assis sur des petits tabourets, discutent paisiblement, vivant la « pura vida » comme si le volcan planté au-dessus de leur tête leur apportait l’essentiel.


C’est ici que nous initierons nosvolcan arenal parents aux auberges de « backpakers ». La cuisine commune, les jeunes déambulant en maillot, une bière à la main, et un mélange des nationalités comme nous, nous les aimons. Dès le lendemain matin, direction le parc Arenal où une randonnée dans une forêt luxuriante nous conduit vers des coulées de lave au pied du volcan. Les roches basaltiques témoignent de l’activité de ce volcan qui a rasé un village alentour en 1968. S’il ne crache plus de lave depuis un an et quelques, sa silhouette majestueuse impressionne tant le cône parfait de ce jeune volcan évoque l’ombre menaçante de forces qui dépassent de loin toutes les prétentions humaines.


Un arbre âgé de plus de 400 ans se dresse de ses 48 mètres de hauteur au-dessus d’une variété de plantes, d’insectes et d’animaux dont la diversité ne cesse de surprendre. volcan areanalAvec seulement 0,04 % de la surface terrestre, le Costa Rica regroupe 6 % de la biodiversité mondiale et plus d’espèces de papillons que dans toute l’Europe. L’un d’entre eux à la particularité d’avoir des ailes si fines qu’elles sont transparentes. Nous avons la chance d’en découvrir deux en redescendant, batifolant au milieu du chemin. Bénéfice secondaire de la présence du volcan : les sources chaudes. Après une ballade dans les villages alentour vient le moment de se relaxer dans les 25 piscines chaudes des « Baldi hot springs », dans un cadre enchanteur et luxueux, avant de s’endormir sous une pluie torrentielle rehaussant les verts de ce pays tropical.


Revêtus de nos ponchos de pluies, nous singearpentons les ponts suspendus à hauteur de la canopée, ce qui permet d’observer les lieux où résident une bonne partie des habitants des forêts pluvieuses. C’est ainsi à plus de 40 mètres de hauteur que nous observons un groupe de singes hurleurs qui mangent et se balancent d’un arbre à l’autre, en présence de quelques juvéniles. Leur aspect trapu et massif impressionne. Tout l’inverse de la petite grenouille rouge aux pattes bleues red frogqui saute dans les dédales de feuilles et de racines qui jonchent le sol. Cette toute petite grenouille extrêmement toxique arbore des couleurs sublimes, mais reste difficile à capter sur l’objectif dans la pénombre permanente des sous-bois. Les gouttes de pluie qui glissent sur les feuilles donnent à la forêt un relief particulier, enrobant davantage encore de mystère ses pentes escarpées comme prises dans les nuages.  


Nous sommes en pleine « Semana santa », et le pays se cale sur le rythme des cérémonies religieuses, préparées avec soin dans toutes les églises. Pas de démonstrations exubérantes cascadedont l’Amérique Latine catholique a le secret, mais de l’enthousiasme et de la vie ! C’est aussi l’occasion pour les locaux de profiter de quelques jours de congé pour une baignade dans les nombreux torrents qui dévalent de toutes parts ou au pied de l’impressionnante cascade de La Fortuna qui se révèle à ceux qui empruntent un sentier de 500 marches au sein de la forêt. Le retour du soleil  nous permet de profiter pleinement de l’expérience et d’observer quelques scènes de vie animale, telles cette araignée en plein repas (papillon au menu) ou ces petites grenouilles pas plus grosses qu’un ongle glissant sur les mousses des rochers.


 

 

 

 

 

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