logo

MONDUS VIVENDI

Un tour du monde en famille

grenouille
carte ancienne accueil
Carnet de route - Costa-Rica


Côté caraïbes

L’arrivée vers Puerto Viejo signe un nouveau changement de décor et d’ambiance. Les corps sont plus foncés, plus dénudés ; les bars, restaurants et hôtels se multiplient au fil des villages ; il fait chaud, malgré abriun temps couvert ; la mer est là, mais ne semble pas très investie ; les rues sont sales dans une atmosphère planante plus que joyeuse ou décontractée ; tout le monde roule en vélo. Le tout créé un sentiment étrange et dépaysant. Le côté caraïbe semble avoir pris le dessus et donne l’impression d’atterrir directement en Jamaïque. Les couleurs du reggae s’affichent comme signe d’une identité où le roi Bob est vénéré et où les coiffures les plus atypiques rivalisent de taille ou de longueur. Les Jamaïcains qui ont émigré ici en masse au XIXe siècle ont imprimé profondément le paysage.


rueMalgré tous les efforts de Jean pour dénicher du chocolat, arpentant les rues à la recherche de la précieuse denrée, il faut se rendre à l’évidence : les Costaricains n’en mangent pas, malgré les « chocolate tours » proposés aux touristes. Le café costaricain en revanche se trouve en abondance et de très bonne qualité dans les « mega-super » ou les « mini-super » locaux.


SINGE CAPUCINÀ quelques kilomètres se trouve le parc National de Cahuita dont une partie longe la mer des Caraïbes où les vagues s’enroulent jusqu’au sable blond ou noir. Malgré la pluie qui tombe depuis hier soir, nous nous engageons dans le parc sur un sentier très agréable au sein d’une végétation très différente de celle des forêts de la vallée centrale. Les singes hurleurs se manifestent en premier de leur cri puissant, émis grâce à un os dans leur larynx. Nous quittons ce groupe pour rencontrer un peu plus loin des singes capucins que nous n’avions pas encore eu l’occasion d’observer. Ces singes noirs à tête blanche de petite taille semblent avoir un visage humain et peuvent prendre des attitudes surprenantes. Quel plaisir de les voir sauter d’arbre en arbre.


Mais la ballade nous réserve encore d’autres surprises tels ces crabes bleu et rouge qui se cachent au fond de leurs trous. Juste au-dessus, deux paresseux sont perchés en haut des arbres, sans que nous paresseuxles voyions. Il faudra, plus loin sur le chemin, qu’un balayage aux jumelles de Jean s’arrête sur une tache sombre. Passant près de 20 heures par jour à dormir, blottis dans des fourches en haut des arbres, les paresseux sont très difficiles à observer. Par chance, nous sommes en fin d’après-midi et l’envie de bouger lentement pour attraper quelques feuilles leur prend. L’un deux descend plus bas, la tête en bas. Trois longues griffes assurent la stabilité. Avec 8 battements de cœur par minute, ces animaux touchent par leur lenteur et la douceur de leur sourire.


Les plages des environs sont sauvages. Mais malgré les cocotiers inclinés dans de belles anses sur fond de forêt, la magie n’opère pas. La couleur cuivrée des vagues, les égouts qui se déversent, et la mousse qui accompagne l’écume n’invitent pas à plonger dans ces eaux manifestement polluées. Ce petit coin de paradis souffre, non pas de surexploitation, mais d’une négligence qui ne colle guère à l’image du Costa Rica. Mais on est ici tout près du Panama dans un coin qui n’a reçu l’électricité qu’en 1986 et où le hamac a encore de beaux jours devant lui. La route qui mène à Puerto Viejo finit en cul-de-sac une quinzaine de kilomètres plus au sud à Manzanillo. C’est là que nous nous engageons sur les sentiers d’une réserve forestière qui nous sépare du Panama. Mais la boue et la pluie qui retombe auront raison de nos volontés nidsexploratoires au profit d’un nouveau bain dans la piscine de l’hôtel, bienvenue sous cette chaleur. Non loin de là des oiseaux à la queue jaune vif (Chestnut Headed Oropendola) ont construit des nids très particuliers qui pendent de l’arbre tels des sacs. Ils viennent régulièrement y nourrir leurs petits, malgré les grands oiseaux de proie qui rôdent, parfois en groupes de plus de 20 individus.


Puis, après un bel arc-en-ciel, nous quittons le côté caraïbe pour rejoindre San José, d’où nos parents repartiront après une dernière soirée au Costa Rica. De notre côté, nous continuons la traversée du Costa Rica vers l’est et l’océan Pacifique.

avion

 

cambodge sur la terre

Articles du carnet de route au Costa-Rica


L'envol
Eloge de la lenteur
Côté caraïbes
Au pays des toucans
Les eaux vives
Le vol du quetzal
Pura vida
Itinéraire au Costa-Rica