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MONDUS VIVENDI

Un tour du monde en famille

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Carnet de route - INDONESIE


Arrivée à Yogyakarta

Nous qui pensions prendre le train de 17 heures pour rejoindre Yogyakarta, au centre de l’Indonésie ! Un retard au décollage et la longueur des formalités douanières auront raison de cette illusion. C’est de nuit que nous découvrons les faubourgs de Jakarta par les fenêtres du bus local qui nous train de nuitconduit vers la gare de Gambir, après avoir effectué un premier retrait d’un million cinq cent mille Roupies indonésiennes. L’ampleur de la somme et les liasses de billets nous feraient presque oublier qu’il ne s’agit que de 121 €. Assez pour payer le train qui part à 20 h 45 vers « Jogja », comme on appelle ici, la capitale culturelle de l’Indonésie, que nous atteindrons au lever du soleil vers 5h00 du matin, après une nuit passée tant bien que mal, recroquevillés sur nos sièges inclinables dans les lumières nébuleuses d’un wagon réfrigéré (pulls et doudounes conseillés), malgré les 30 °C au mercure de la température extérieure. Un vendeur circule dans la rame avec des assiettes de soupe chaude sur un plateau presque toute la nuit. À chaque arrêt, des vendeurs se postent à l’entrée des wagons pour tenter d’allécher le voyageur avec du riz empaqueté dans les petites boites en osier (Nasi Goreng). Mais n’étant pas autorisés à monter à bord, ils crient « Nasi goreng » en boucle comme autant de réveils matins malvenus.


Fraichement débarqués, dans les lueurs matinales, les « Becaks », genre de cyclopousses locaux, nous entourent de toutes part. Ayant parfaitement localisé notre auberge sur une carte, nous déclinons toutes les propositions et nous engageons, portant chacun bécakla moitié de notre poids sur le dos, dans les rues presque désertes, si ce n’est les nombreux porteurs dormant dans leur Becak. En discutant plus loin avec l’un de ceux qui nous interpellent, nous nous rendons compte que nous avons marché dans la direction opposée et que notre auberge est au moins à trois kilomètres de là, et non à 10 minutes à pied de la gare. Nous négocions donc le trajet qui se révèle très agréable au rythme lent de l’engin qui semble glisser sur la route d’une ville ne laissant apparaître aucun immeuble de plus de deux étages, ce qui créée une atmosphère urbaine très particulière. Sur la droite, la demeure du sultan de Jogja, puis nous nous enfonçons dans une ruelle au bout de laquelle nous trouverons notre oasis. Notre hôte parle français et la piscine nous déleste des maux dorsaux de la nuit ! Enfin un peu de calme… Enfin, jusqu’à 11 h 30, quand les chants de muezzins s’affolent de toutes parts, leurs voix en provenance de diverses directions s’entremêlent dans un tourbillon de sonorités qui laissent présumé un réveil très matinal demain matin ! Nous n’oublierons pas que l’Indonésie est la plus vaste communauté musulmane du monde.


Une première balade dans notre rue nous plonge dans un marché local surprenant où s’étalent fruits, légumes, volailles, tissus et diverses choses plus ou moins identifiables, parfois à même le sol. Les œufs de toutes les couleurs frappent les garçons (surtout les verts). Nous restons un moment à regarder une très vieille femme (elles sont nombreuses ici, à travailler) séparant la coque de la pulpe de noix de coco avec un outil bien particulier, ressemblant à une machette miniature. Le tour de main est évident, mais la lassitude peinte sur son visage laisse présumer qu’il n’y a rien de bucolique dans son labeur.
marché
Une autre femme courbée par les ans passe auprès d’une autre, toute frêle, dormant sur un étalage. On les souhaiterait plus au frais, à l’écart d’une ambiance de marché trépidante. Les prix dérisoires que nous payons ici (1 € pour 3 mangues, une mandarine et un régime de petites bananes) évoquent un pays où la pauvreté est installée pour encore longtemps. Les senteurs des marchés asiatiques sont bien présentes, et nous nous détournons des zones les plus sensibles pour éviter aux enfants des haut-le-cœur inutiles. La vue des enfants provoque des réactions de surprise à chaque détour, ce qui les insécurise, mais facilite des interactions cordiales avec nos hôtes.


En tournant à l’angle de la rue, VENTE AUX PORTES DE L'ECOLEnous sommes attirés par le spectacle d’enfants en uniforme (bas bordeaux et chemise blanche) tendant des billets à travers les grilles de l’école, pour s’approvisionner en sucreries auprès des vendeurs en bicyclettes postés auprès de leurs fidèles clients en culottes courtes. Nous décidons de nous approcher de l’entrée et nous sommes accueillis à bras ouverts par des enfants et des adultes qui nous permettent de visiter leur école. C’est une école primaire où les enfants arborent de larges sourires et échangent avec nous quelques mots en anglais, langue qui reste très peu pratiquée ici. Une institutrice parlant anglais fera le lien. Tous semblent surpris de cette rencontre impromptue et nous nous prêtons mutuellement à des séances photo signant l’amitié franco-indonésienne dont nous sommes un instant les fiers représentants. Que de gentillesse, de disponibilité et d’envie de partager ! Mais cette attention que l’on nous porte déstabilise Estéban qui s’accroche à moi, et nous décidons d’écourter une visite qui restera un moment fort de notre séjour indonésien.

école à Yogyakarta

 

 

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