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MONDUS VIVENDI

Un tour du monde en famille

grenouille
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Carnet de route - INDONESIE


SOS Tortues marines

Le "Reef Seen aquatics", club de plongée à Pemuteran disposant de quelques chambres, nous accueille le long d’une plage de sable noir. On y trouve la douceur de vivre propre aux bords de mers équatoriales où les fleurs de frangipanier tombent nonchalamment sur les jardins parfaitement entretenus. Notre séjour ici sera l’occasion de participer au programme de repeuplement des tortues marines en relâchant un juvénile de 2 mois à la mer.COCO VA A LA MER Une expérience très intense pour les enfants qui, après l’avoir choisie, déposent « coco » sur la plage et la regardent aller vers la mer. Il lui faudra au moins 5 minutes pour renoncer à la nurserie où elle a grandi à l’abri des prédateurs et des braconniers, et aller où son instinct la mènera. Nos amoureux du film « Samy » auront la chance d’assister à cet évènement si émouvant d’une toute petite tortue partant seule affronter le grand large. Elle y vivra peut-être plus longtemps que nous et l’on se prend à imaginer Titouan adulte, faisant de la plongée et recroisant sans le savoir son amie d’un instant, mesurant plus d’un mètre et pesant quelques 100 kg. Les tortues marines peuplent les océans depuis plus de 100 millions d’années, mais sont désormais une espèce en danger (destruction de leur habitat, consommation de la viande et des œufs, vente des carapaces aux touristes, usages cérémoniels, etc.). Ici, des hommes et des femmes tentent de réparer les dégâts d’années de MENJANGANdestruction et d’inconséquence. Le corail a énormément souffert de la pêche à la dynamite et des systèmes ont été installés pour en faciliter la reconstruction (voir la galerie « sous la mer » pour plus de précisions). La plongée sur l’île de Menjangan permet de découvrir des tombants et jardins de coraux peuplés d’une faune aquatique variée. Entourée de volcans dressant leurs majestueuses silhouettes au loin, elle garde pourtant l’humilité des petites pirogues à balancier des pêcheurs locaux qui croisent au large.


Nous changeons d’auberge deux jours après pour un homestay plus en retrait dans les terres, sur cette mince bande côtière au nord de Bali coincée entre la mer et les montagnes. Les poules se chargeront ici du réveil matin, au cas où on aurait eu l’intention de profiter du calme du lieu pour dormir davantage. Nous sommes au cœur du Bali des Balinais, au milieu des fermes et maisons où réside la petite armée qui sert dans les « resorts » du bord de plage où s’allongent les touristes. Cochons noirs (ou  « issus de la diversité », pour être à la mode), vaches, poules, coqs et canidés de OFFRANDEStoutes sortes sont ici partout, au milieu des cultures diverses. Chaque habitation est liée à un temple hindou familial, construit en bordure de chemin le plus souvent. Loin d’être purement décoratifs, ceux-ci reçoivent des offrandes aux nombreuses occasions offertes par le calendrier liturgique hindou. Notre voisin organise une fête ce soir : les scooteurs envahissent le petit chemin et les décorations se multiplient à l’entrée de la demeure et du temple adjacent. Le lendemain matin, au lever du soleil, une cérémonie sera organisée pour les trois mois de son fils, âge de la première visite au temple. Un évènement qu’il convient de fêter dignement selon la tradition hindouiste balinaise, où de nombreux rites de passage ponctuent la vie humaine et sociale. Les crémations spectaculaires en sont l’exemple le plus connu.

PLATEFORME


Une petite plateforme surélevée et couverte au sein des jardins attire notre attention. C’est là que l’on s’allonge ou discute. Présente dans tous les jardins, elle semble être au cœur de l’habitat balinais. Le contact est facile et bienveillant. La gentillesse et la tranquillité des habitants participent au charme indiscutable de cette île en bordure de la mer de Java. SELEn promenant, un homme, passant par là, nous invite à visiter sa fabrique de sel. Divers produits sont constitués ici. Sous une serre pouvant atteindre les 70 °C, les minuscules grains de sel se parent d’une forme pyramidale. Noir ou blanc, le sel se transforme ici au gré des us et coutumes des importateurs. Cubes noirs pour le Japon, cristaux aromatisés pour l’occident. Une fois de plus, la production est exclusivement destinée à l’étranger. Les pyramides de sel, quant à elles, se retrouveront sur les grandes tables où elles se mélangeront à la douceur d’une noix de beurre sur un pavé de bœuf saignant… « Mister Manoou » salive !


Un petit sentier que rien n’indique grimpe une colline avoisinante vers un temple hindou, dans un paysage aride qui ne correspond guère aux images verdoyantes que nous avons de Bali. Un paysan grimpé dans un arbre y coupe des branches pour nourrir ses vaches qui ont fait le trajet jusque-là. Peu avant, nous avons vu un homme monter seul et sans équipement au sommet d’un cocotier avec une agilité remarquable, sans COUCHER DE SOLEILnous donner pour autant l’envie d’essayer. On ne voit de toute façon pas aussi loin en haut d’un cocotier que d’une colline. Celle qui domine Pemuteran offre aux très rares visiteurs qui s’y aventurent une vue sublime sur toute la baie. Sur l’autre versant, on assiste, après avoir grimpé encore vers un second temple hindou, au coucher du soleil. Le panorama très large, allant de la ligne d’horizon sur la mer aux volcans de Java, dont le kawah Ijen, prend un relief particulier dans les lumières rouge-orangé de l’astre déclinant. Tandis que les vagues viennent s’échouer au ralenti sur le sable noir, un oiseau au poitrail vert pomme semble danser avec le vent. Tout ici invite à la contemplation.


Titouan se délectera dans la piscine de l’hôtel tout le reste de la semaine et Estéban dormira 18 h sur 24. Cette semaine de tranquillité au rythme de la slow-life nous aura permis de poser nos sacs et retrouver l’énergie de poursuivre notre voyage. Que le temps passe vite quand on ne fait rien ! Ici, cela s’appelle le Nongkrong. Mais pour exceller dans cet art, il faut non seulement ne rien faire, mais aussi ne rien prévoir de faire. Pas si facile !

Demain, départ pour Ubud et ses rizières mythiques.

 

dés romains

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