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MONDUS VIVENDI

Un tour du monde en famille

grenouille
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Carnet de route - INDONESIE


Le temps des rizières

Une femme passe avec un plateau. Celui-ci est rempli de petits paquets soigneusement préparés dans un petit panier en osier ou sur un bout de feuille de palmier. Ils seront déposés sur le trottoir, sur un scooter, un recoin,offrandes au bord des chemins et des rizières ; ou dans un des nombreux temples qui ornent toutes les habitations. Dans toute la ville, des hommes et des femmes répètent ce même rituel de nombreuses fois dans la journée. Ces offrandes sont censées attirer la chance ou de bonnes choses, tout en tenant les forces du mal à l’écart. La rue, emplie du parfum des encens qui brûlent sur les offrandes, s’en trouve apaisée. Les temples familiaux sont si nombreux qu’il est souvent compliqué de distinguer une habitation d’un lieu de culte, tant la spiritualité imprègne entièrement la vie de ceux qui consacrent une bonne part de leur énergie au Dharma.


Les dieux sont plutôt bien disposés à recevoir tout ce que l’on veut bien leur offrir. Une offrande pourra ainsi contenir du riz, des bonbons, des fleurs, des cigarettes, des gâteaux, etc. Elles sont déposées avec respect et gestes de bénédiction. Bali est une île où l’hindouisme est resté prédominant, contrairement au reste de l’Indonésie majoritairement musulmane. L’atmosphère est différente ici, emprunte d’une tranquillité et d’un respect indéfinissable, mais que la religion influence largement.


Les sarongs traditionnels sont encore portés couramment à Ubud, mais ne parviennent pourtant pas à faire oublier que l’on est ici dans un haut lieu du tourisme BALLADE DANS LES RIZIERESinternational. Mauvaise nouvelle, les femmes n’ont plus les seins nus. Tant pis, nous restons quand même ! Si chacun cherche ici à vous vendre la « vraie Bali », c’est bien le signe que celle-ci ne sera jamais plus ce qu’elle était avant de devenir une destination de choix pour les tours operators. Les enseignes se succèdent jusqu’à l’overdose pour valoriser l’artisanat, la cuisine, la peinture et le savoir-faire balinais. Paradis s’il en est pour les adeptes du shopping dans des magasins soignés. C’est beau, mais c’est trop pour nous, qui préférons nous éloigner d’Ubud pour notre promenade favorite au sein des rizières.


Au coucher du soleil, les mille nuances de vert de ces paysages fabuleux sont caressées par le vol des hérons, papillons et libellules. RIZIERE AU COUCHANTLa magie de ces paysages d’une tradition millénaire est envoûtante et nous tombons sous le charme. En journée, nous croiserons des femmes dont le chapeau pointu prolonge la silhouette longiligne, équipées d’une serpette pour les unes, battant le riz contre un panier pour les autres. Les grains sont jaunes et c’est l’heure de la moisson. De petites maisonnettes aux toits de chaume ajoutent encore à la perfection de l’endroit. Un fermier prendra le temps de nous expliquer le processus de culture (voir le reportage de Titouan) tout en dégustant une noix de coco fraichement « décapsulée » à la machette. La rizière qu’il cultive est dans sa famille depuis 400 ans. S’il en tire 750 kg de riz, celui-ci est principalement destiné à nourrir sa famille, au sens large. Lui aussi vit plutôt des opportunités offertes par le tourisme et la vente de produits bio. Bali possède un système d’irrigation unique utilisé dans les cultures en terrasse, inscrit au patrimoine mondial par l’UNESCO en 2012. Le « subak » est ainsi à la fois une communauté agricole et religieuse, permettant de planifier les besoins en eau de tous à partir d’un canal commun, selon un cycle cérémoniel au rythme de la croissance du riz.

SCOOTER


Nous partons ce matin sur nos deux scooteurs de location : destination Yeh Pulu, une fresque en relief de 25 mètres, en périphérie d’Ubud, datant du XIV siècle. On y reconnait des scènes de vie quotidienne et des divinités hindoues, mais son origine reste mystérieuse. Une araignée noire et jaune, d’une quinzaine de centimètres, veille à l’entrée du site. Brrr… La visite est rapide et sera surtout prétexte à une nouvelle promenade dans les rizières avoisinantes. Nous gardons un œil sur les innombrables chiens qui errent en liberté et apercevons de-ci de-là des cloches en osier renversées. Sous chacune d’elle se cache un redoutable coq de combat dont le cocorico ridicule n’émeut guère les « Francis » que nous sommes. Nous croisons de nombreux Balinais qui parlent un peu français, toujours prêt à renseigner avec un sourire et une sympathie asiatique et tropicale.

RIZIERE A UBUD

 

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