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MONDUS VIVENDI

Un tour du monde en famille

grenouille
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Carnet de route - Nouvelle-Zélande


La parade des cachalots

L’avion qui nous mène de Sydney à Christchurch vue_duciel laisse apercevoir la beauté sauvage de la Nouvelle-Zélande, située aux antipodes de l’Europe, sur la ceinture de feu du Pacifique. Les reliefs façonnés par une intense activité volcanique enchainent sommets enneigés et lacs turquoise avant de glisser vers les plaines fertiles et cultivées. Nous sommes sur la terre des kiwis, tels que se nomment à la fois les habitants des deux îles, le fruit à peau râpeuse, et l’animal emblématique du pays, un oiseau qui ne sait pas voler.


plage kaikouraLe sympathique chauffeur à grosses moustaches de la ligne 29 nous laisse non loin de l’endroit d’où nous prenons un bus pour la petite ville de Kaikoura, haut lieu de la faune marine néozélandaise. Le temps de faire quelques courses pour le repas du soir, et c’est une nouvelle longue journée dans les transports qui s’achève. Le lendemain matin, le soleil est au rendez-vous et nous partons à la découverte d’une superbe plage de sable noir bordant les eaux turquoise du pacifique qui viennent s’enrouler ici. Les montagnes alentour sont nimbées à la base d’une brume blanche du plus bel effet.


Nous nous inscrivons pour un départ à 15h en bateau dans l’espoir d’observer quelques baleines dans leur environnement naturel. Une faille tombant à pic jusqu’à plus de mille mètres de profondeur ainsi que la rencontre de deux courants marins est à l’origine de la présence ici de cachalots mâles venant profiter de l’abondance locale pour ingurgiter leur tonne de nourriture quotidienne. Dans les grandes profondeurs vivent en effet des calamars géants de 12 mètres de long, dont raffolent les cachalots, placés en haut d’une chaine alimentaire qui débute par la profusion de phytoplancton. Otaries à fourrure, dauphins et albatros croisent aussi dans les parages pour les mêmes raisons. L’excitation est à son comble. Malheureusement, un épais brouillard se lève en début d’après-midi, et notre tour est annulé.


Qu’importe, nous marchons otarievers la colonie d’otaries à fourrure qui a élu domicile à quelques kilomètres de là. La route est plus longue que prévu, mais l’idée de trouver sur place 4 roues pour nous ramener en ville motive les troupes. Nous arrivons au moment où une otarie sort de l’eau, spectacle toujours grandiose. D’autres se prélassent sur le bord ou se réfugient à l’ombre, dans les herbes, ce qui constitue un lieu de squat insoupçonné pour des animaux marins. Une fois sèche, leur fourrure marron leur donne l’allure d’un ours. Une chinoise, fidèle à la tradition internationale d’avoir la photo de sa tronche devant tout et n’importe quoi,  s’approche trop près pour poser avec une otarie qui, du coup, montre les dents. La Chinoise bat en retraite, enfin. Il faut savoir que malgré leur air pataud, elles peuvent se déplacer sur terre plus rapidement qu’un homme. Voir de si près ces animaux facétieux prendre brumedes poses amusantes est un vrai bonheur. Puis retour véhiculé pour profiter d’un bain, au choix, dans la piscine ou le spa, équipements fréquents dans les auberges du coin. Le coucher de soleil illumine les collines verdoyantes où des vaches « milka » paissent tranquillement. Puis, la nuit tombante, une fine couche de brume blanche envahit les champs, créant une atmosphère irréelle et un décor fantastique et cotonneux.


Le ciel est dégagé ce matin, alors nous embarquons enfin pour un « whale watching tour » dont l’organisation frise la perfection. Le catamaran conçu pour minimiser son impact peut aller jusqu’à 30 nœuds et son hydrophone facilite la localisation des mammifères marins qui remontentcachalot respirer, après 40 minutes de plongée. Les cachalots sont des animaux bruyants enregistrés à près de 230 décibels. Ils utilisent cette puissance sonore pour assommer leurs proies les plus rapides (requins, thons, etc.). Le bateau tangue et le mal de mer n’est pas loin, voire très proche, mais arrivés aux abords de la faille sous-marine, un geyser qui sort de l’eau annonce la présence de 40 à 60 tonnes de puissance à l’état pur. Notre première baleine est au rendez-vous. Elle reste une dizaine de minutes en surface avant de replonger en piqué, dévoilant sa queue si caractéristique. Un second cachalot, plus âgé que le précédent nous offrira le même spectacle quelques minutes plus tard.


Nous observons quelques otaries sur le cheminpaua du retour vers Kaikoura qui nous aura comblés par la beauté de ses paysages, sa vie marine, son charme tranquille et ses couchers de soleil. Avant de partir, nous nous arrêtons dans une manufacture façonnant des bijoux avec la nacre d’un coquillage local, le paua, dont Titouan trouvera une coquille sur la plage. Ses mille reflets de couleurs en font un matériau de choix pour confectionner sur place des pièces uniques d’orfèvrerie. La vendeuse est une baroudeuse française qui s’est installée ici avec un kiwi après 8 ans de balade à travers le monde entier. Des jeunes viennent ici comme en Australie en « voyage-travail-découverte », une formule sympa pour voyager sans se ruiner. Une prochaine vie, peut-être !

ccoucher de soleil

 

 

cambodge sur la terre

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