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MONDUS VIVENDI

Un tour du monde en famille

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Carnet de route - Nouvelle-Zélande


Bay of plenty

WHITE ISLANDDans le décor verdoyant des Okere falls, des cris apeurés se font entendre. Un cours d’eau tumultueux s’abîme dans une belle série de cascades où chutent de plusieurs mètres des rafts audacieux. La rivière, classée niveau 5, offre ici le spectacle d’une nature farouche dont nous profitons quelques instants avant de reprendre la route vers Whakatane, d’où nous apercevons White island, une île volcanique à 40 kms des côtes, dont le cône fumant témoigne d’une activité intense. Tentant, mais trop loin, trop cher, trop dangereux pour les enfants, nous renonçons pour remonter la « bay of plenty » vers le nord.


Le hameau de Matata sera notre SAUTpremière halte dans un camping des DOC (département de conservation) situé au bord d’une plage sauvage dont le sable noir immaculé offre l’occasion idéale d’un concours de saut en longueur. Nous sommes à nouveau surpris de constater que ce qui ressemble à une ville sur la carte n’est en fait qu’un petit groupement de maisons où nous trouvons de justesse de quoi nous ravitailler pour le repas du soir. La brume qui s’échappe de la mer pour attaquer les falaises au-delà des dunes offre un spectacle enivrant et dépouillé.

Nous avions prévu ensuite une halte à Te Puke,esteban se proclamant la capitale mondiale du kiwi. Mais le seul kiwi que nous verrons est un gros truc en plastique à l’entrée d’une attraction touristique, où nous ménageons notre honneur et notre budget en renonçant à faire le tour d’une plantation dans des wagonnets en forme de kiwis. De grandes haies abritent (et cachent) la perle du coin, la groseille de Chine devenue le « kiwi » dans les années 70 entre les mains des horticulteurs locaux. Si la Nouvelle-Zélande peut se vanter des deux-tiers de la production mondiale, on trouve très difficilement sur les marchés locaux autre chose que des kiwis importés des USA ou d’Italie. On attendra donc d’être de passage aux USA pour manger du kiwi Néozélandais à un prix raisonnable ! Décevant…


À Tauranga, une plage de sable PATURAGESde blanc et de bonnes vagues abrite une compétition de « life saving surf » où des jeunes en maillots roses enchainent les exercices de vitesse. À deux pas de là, après avoir pris de la hauteur pour apprécier la vue sur la baie de Mt Maunganui, nous dévalons les pâturages où paissent quelques moutons dans leur villégiature d’été, avec vue sur une mer offrant diverses nuances de bleu. Trop froide à notre goût, nous contentons de l’offrir à nos regards et d’arpenter avec plaisir ces côtes magnifiques.


TRUCKAprès un détour par le port industriel de Tauranga, ses grues, ses « immeubles » de containers, ses engins bizarres et ses camions chargeant et déchargeant des tonnes de produits, nous nous posons dans un camping sympathique, non loin d'un "truck-camping-car". Là, nous nous offrons le luxe de payer 60 $ le serrurier pour récupérer nos clés enfermées dans le coffre. La voiture est ouverte en moins de 20 secondes. Ça fait cher de l’heure, mais comme c’est l’anniversaire de Cathy, rien n’est trop beau.


katikatiIl est donc temps de prendre la route pour un passage obligé à Katikati, petite ville aux murs recouverts de multiples peintures se prêtant aux jeux d’« incrustations » de personnages dans ce décor insolite. Nous y croisons de nombreuses voitures anciennes, dont semblent raffoler les gens du cru, pour la plus grande joie de nos amateurs de bagnoles en culotte courte. C’est ici aussi, que nous apprécierons le chemin des Haïkus. Le principe semble enfantin, mais l’exercice est plus difficile qu’il n’y paraît. Ce poème, né au Japon il y a environ 400 ans, doit pouvoir se citer en une seule expiration, évoquer une image, une odeur, une sensation, mais ne rien expliquer. « Morning walk … the old dog and I both limping » Denven Still (Marche du matin … le vieux chien et moi ensemble tirant la langue).


Après quelques essais peu convainquant,  nous décidons de travailler notre culture à Waihi où une mine d’or à ciel ouvert nous attend. La taille de la mine n’a d’égale que la grosseur des tombereaux et des MINEpelleteuses surdimensionnées qui les chargent. Le précieux minerai ne se trouve pas aussi aisément que les chercheurs d’or du début des années 1900 voulaient le croire. Industrialisée depuis 1979, la Mine Martha produit 1 million $ d’or et d’argent par semaine. Mais il faut savoir qu’une tonne de pierre n’offre que 3 grammes d’or, ce qui laisse imaginer le travail d’extraction réalisé ici. Un tombereau géant, le seigneur des camions, trône le long du chemin. Cet engin, dont chaque pneu coûte 11 000 $, peut transporter 100 tonnes (soit 13 éléphants) le long des chemins pentus de la mine qu’il remonte doucement.


La ville n’ayant, une fois de plus, rien de très attrayant, nous décidons de rejoindre un camping des DOC perdu au bord d’une rivière au départ de randonnées agréables. Les rivièregarçons expérimenteront différentes techniques de barrage dans les rapides tandis que nous rentrons péniblement dans l’eau fraîche pour détendre nos dos meurtris par des nuits de camping.  Celles-ci offrent toutefois des opportunités formidables de vivre en contact rapproché avec la nature, de s’endormir au son de l’eau qui glisse sur les galets pour découvrir au matin un paysage intact où percent les premiers rayons de soleil. Dans les gorges voisines, des mineurs ont épuisé leur souffle à creuser des galeries dans la montagne. L’occasion pour nous, non pas de trouver de l'or, mais de sentir l’obscurité profonde des tunnels et d’apercevoir quelques vers luisants, qui scintillent tout autant.

 

cambodge sur la terre

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