logo

MONDUS VIVENDI

Un tour du monde en famille

grenouille
carte ancienne accueil
Carnet de route - INDE
Arrivée : 29 OCTOBRE 2012 - en provenance de Dempasar (Bali)
Départ prévue : le 27 novembre 2012 - Vers Bangkok, en Thaïlande


Rencontres

Todgarh est un petit village fondé par les Anglais situé près d’un sanctuaire de la vie sauvage. Arrivés vers midi, nous nous installons au "Hill valley resort", belle demeure où pour le même prix qu’ailleurs nous logeons dans une suite avec deux petites alcôves où les enfants feront leur nid. Tout heureux d’avoir un espace à eux. Tout est propre, alors c’est le grand luxe pour deux jours, Nigaild’autant que l’accueil est des plus chaleureux. Il semble que nous soyons les premiers Européens à venir ici avec des enfants. Nous prenons dans la foulée une jeep pour aller explorer les environs et balader dans la réserve dans l’espoir d’apercevoir un ours ou une panthère. Mais seul un magnifique Nigail adulte avec des tons bleutés croisera notre route.


Le lendemain matin, nous partons balader dans le village. Au détour de l’église (eh oui !), nous descendons une ruelle en bas de laquelle un homme et un enfant nous saluent chaleureusement. Ils nous invitent à entrer pour voir la vue de leur toit-terrasse, élément typique de l’architecture Rajasthani. Dans la cour que nous traversons, il y a la grand-mère, des cousins et leur fille d’une dizaine d’années, revenue d’Udaipur où elle poursuit sa scolarité à l’occasion du « Diwali break ». Diwali est une grande fête dans toute l’Inde équivalente à notre Noël. La mère nous rejoint avec des fruits que nous savourons avec plaisir. Le père est professeur dans une école publique d’Udaipur et parle un bon anglais, même s’il ne semble pas vouloir s’attarder sur les difficultés à enseigner devant une classe de 70 à 80 élèves… Sur leur conseil, nous poursuivons sur un sentier superbe en direction d’un temple jaïn idéalement situé au bord d’un lac.


lacPrès du temple, une femme lave du linge au bord de l’eau alors qu’un groupe d’enfants s’amuse. Un des hommes nous invite à visiter le temple et nous montre l’endroit où il vient prier tous les matins. Une lampe à huile brule doucement, se reflétant dans les mosaïques de miroirs colorés qui décorent les murs. Deux cloches dont la résonance s’étire longuement servent au rituel. Quand ils nous parlent de leurs rites, les hindous évoquent beaucoup la chance, la réalisation des souhaits que leur observance est sensée apporter. Nous repartons les mains pleines de petites boules de sucre.


En poursuivant un peu, nous arrivons près d’une ferme. Un homme s’apprêtant à partir en moto (une Honda « Hero », la plus populaire au Rajasthan) s’arrête et nous invite à venir chez lui. Nous pénétrons dans une petite cour où une vache regarde une ribambelle d’enfants qui se lavent. La toilette se fait dans un baquet ou directement dans la rivière. Nous pénétrons ensuite dans une pièce où des bâtonnets d’encens se consument devant les portraits du père et d’un frère décédés. Un des deux frères tient la ferme et l’autre, possédant des airs de Freddy Mercury (qui était Indien), est dans l’armée, comme l’était son père, son grand-père…

maison dans village


Les gens qui nous reçoivent aujourd’hui vivent pauvrement, mais pas misérablement. Ils insistent pour nous offrir un « tchai » (thé au lait épicé) et nous ne pouvons refuser. Viendront se présenter la mère, puis les enfants. L’habitat comporte plusieurs pièces, chacune attribuée à une partie de la famille élargie. Les « lits » s’entassent dans un coin la journée pour libérer l’espace, même si  les gens semblent vivre ici principalement dehors. Si un anglais rudimentaire permet quelques échanges, nous restons tous surtout surpris, gênés et un peu gauches, mais heureux de cette rencontre.


Lorsque nous baladons dans le village, les regards convergent vers nous et certains enfants nous saluent ou souhaitent être pris en photo. Les saris s’affairent devant les petits magasins vendant essentiellement des produits locaux, et, en proportion, beaucoup de pétards de toutesvillage de todgarh sortes. Des groupes d’hommes, portant quasiment tous un turban composé d’une pièce de tissu pouvant mesurer plus de 20 mètres, discutent sur la place. Les femmes, le visage entièrement recouvert sous un voile mi-transparent, se font discrètes en déambulant gracieusement, portant fardeaux et poteries sur leur tête. Les magasins sont complètement ouverts sur rues et on y entre rarement. La vie de village et son aspect communautaire laisse entrevoir une Inde où la vie s’écoule au rythme des charrues tirées par deux bœufs, des travaux des champs, des enfants qui courent dans tous les sens, de l’eau recueillie aux puits et fontaines. La campagne ici à des airs d’autrefois, et à quelques détails près, la vie suit son cours de la même façon depuis des générations de cultivateurs et bergers qui tirent partie d’une terre pourtant ingrate.


Cette escale rurale nous aura permis de rencontrer une Inde chaleureuse et accueillante teintée de mille richesses essentielles au bonheur quotidien. Titouan et Estéban ont été initiés par deux petites Indiennes aux joies simples de courir sur une soleil couchant sur Todgarhmontagne de terre, secouer un arbre pour en faire tomber les fruits où jeter des pierres à des chèvres inaccessibles.


Nous quittons Todgarh avec nostalgie, mais heureux des instants vécus. Nous faisons une escale au fort de Kumbhalgarh avant de rejoindre Ranakpur. La plus longue fortification, après la grande muraille de Chine, avec ces 36 kilomètres de murs serpentant les collines arborées, présente une architecture imposante et variée. L’Inde s’étend à nos pieds à perte de vue. Il est temps de reprendre la route. 

 

 

dés romains

Articles du carnet de route en Inde


Bikaner en miniature
Le désert du Thar
Diwali
Rencontres
Bleu pastel
Bazars et turbans
A l'affut du tigre
Misère et majesté
!ncredible !nd!a
Itinéraire en Inde